Budgets capés : Liberty va proposer un plan aux équipes cet été

Un serpent de mer de la F1

Par Alexandre C.

22 mai 2017 - 11:41
Budgets capés : Liberty va proposer un

Comment rapprocher les performances des écuries de pointe de celle des écuries privées ? Résoudre cette équation fait partie du nouveau cahier des charges de Liberty. Plusieurs solutions s’offrent aux propriétaires américains dans ce cas.

La première piste serait, comme en Nascar, de jouer la transparence totale : à la mi-saison, les voitures et moteurs devraient être présentés totalement démontés afin que les équipes s’inspirent mutuellement des secrets techniques de leurs concurrents.

Cependant, cette proposition n’a pas même l’assentiment des écuries privées.

« Tout ce qui fonctionne dans d’autres sports n’est pas forcément transférable en F1. Cette règle en NASCAR ne convient pas à l’ADN de la F1 » a commenté Otmar Szafnauer, le directeur des opérations de Force India.

« Pour l’égalité des chances, on devrait donner à tout le monde la même quantité d’argent » poursuit-il.

On en revient donc bien vite au nerf de la guerre : l’argent. Pour ce faire, la piste des budgets plafonnés n’a pas été encore abandonnée par Liberty. Les propriétaires américains devraient même bientôt (sans doute à l’été) présenter un plan aux équipes dans ce cadre. Des plafonds pour le nombre d’employés, le nombre de pièces et l’utilisation de divers outils seraient à l’étude. Mais pas encore pour le budget total.

Une année de test pour ce régime serait envisagée, sans conséquences pour ceux qui ne le respecteraient pas. « Nous voulons voir si ce système de surveillance fonctionne » témoigne une source interne chez Liberty.

L’écart cette saison entre les trois écuries de pointe et les écuries privées s’est encore accru par rapport à 2016. Alors que l’on voit, en Moto GP, des écuries privées lutter assez souvent avec les top-teams (ainsi Tech 3 avec Johann Zarco), la F1 se distingue en revanche par son inégalité. Chase Carey a conscience que l’enjeu est aussi celui du spectacle en piste.

« Tout le monde comprend que le sport peut être en bonne santé seulement s’il offre aux spectateurs de l’action et de la compétition, et des courses dont le dénouement n’est pas prévisible.

« Toto Wolff a dit récemment ‘Si Ferrari gagne, c’est bon pour le sport’, et c’est bien cela. Il comprend ce sport. Si une seule équipe gagne, alors, elle a gagné la bataille mais a perdu la guerre si plus personne ne regarde la F1. »

Une dernière piste, enfin, pour Liberty, serait de redistribuer plus équitablement les revenus commerciaux. On sait par exemple que Ferrari dispose de bonus substantiels pour le simple fait d’être présent en F1. Le problème c’est que ces accords ont été signés jusqu’à fin 2020.

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