Désemparée, McLaren n’arrive pas à identifier ses problèmes en soufflerie

Impossible de les résoudre dès lors…

Par Alexandre C.

24 juin 2018 - 10:14
Désemparée, McLaren n'arrive (...)

Deux McLaren éliminées en Q1 au Paul Ricard : le constat est aussi net que cruel. L’écurie anglaise semble être en pleine crise, alors que le chocolat-gate a réveillé les tensions internes.

McLaren serait-elle totalement désemparée pour résoudre ses problèmes en piste ? Les dernières déclarations de Zak Brown vont en tout cas dans ce sens. Le dirigeant américain reconnaît que McLaren ignore comment résoudre ses problèmes, contrairement aux autres écuries du paddock…

« Je pense que nous avons identifié les domaines dans lesquels nous avons un problème ou des problèmes. Il s’agit de l’aérodynamique. Je ne vais pas en dire plus que je ne le peux aujourd’hui, c’est quelque chose qui ne se montre pas en soufflerie. »

« Donc nous ne pouvons essayer de résoudre ce problème en soufflerie parce que nous ne pouvons répliquer ce problème, ou ces problèmes, en soufflerie, donc il faut essayer de les solutionner en piste. Et sans essais privés, ou avec très peu d’essais privés, je pense que vous pouviez voir que nous roulions avec des configurations et réglages d’ailerons différents ce week-end, avec des fonds plats différents, et malheureusement nous devons tester et expérimenter tout cela sur la piste en week-end de course. »

« Alors que la plupart des équipes poursuivent aujourd’hui leur développement, nous devons encore identifier et résoudre ces problèmes. Nous avions différents appareils aérodynamiques l’an dernier que nous n’avons pas cette année, donc nous devons régler ce genre de problèmes sur la piste. Nous devons trouver une solution de manière à ce que ce problème ne se reproduise plus l’an prochain. »

McLaren utilise pourtant la puissante soufflerie de Toyota à Cologne, mais Zak Brown admet que même ces installations s’avèrent impuissantes à identifier le lièvre sur la McLaren.

« La soufflerie Toyota est bien. Je suis totalement d’accord pour dire que ce n’est pas un problème lié à la soufflerie. Les caractéristiques de la voiture – parce que vous ne pouvez pas tout simuler en soufflerie – et ce que nous avons identifié comme étant les faiblesses de la voiture… ne se montrent simplement pas en soufflerie, celle de Toyota ou une autre, donc c’est quelque chose que nous devons résoudre sur la piste. »

Après le témoignage d’un employé anonyme sur l’affaire du chocolat, la pression monte dans l’écurie et notamment autour d’Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren, qui a exclu toute démission hier. La crise est là chez McLaren, mais Zak Brown le reconnait-il ?

« Cela dépend du point de vue. Nous ne vivons pas un moment facile en piste cette année. Nous avions tous des attentes plus hautes quant à notre performance. Cela dit nous sommes 5e au classement des constructeurs et l’an dernier, à la même époque, nous étions 9e. Donc notre saison est meilleure. »

« Nous ne satisfaisons probablement pas les attentes que nous avions tous – car nous avons chez nous deux pilotes de classe mondiale, dans une écurie de course qui s’appelle McLaren. Je ne vais rien dire de plus sur le niveau d’attention médiatique qui est braqué sur McLaren, je ne vais pas faire de commentaires personnels, non… »

Eric Boullier est sous pression. Zak Brown exclut cependant de le licencier… au moins jusqu’à Abu Dhabi.

« Je peux confirmer que tout le monde au sein de l’écurie de course restera jusqu’à Abu Dhabi. Je ne vais pas remplacer des membres de l’équipe, alors que notre écurie de course compte entre 700 et 800 personnes. Eric est un membre précieux de l’équipe. Clairement nous devons identifier ce que nous avons manqué cette année du point de vue de l’aérodynamique et du développement de la voiture. »

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