Eric Boullier relativise le niveau de la crise entre McLaren et Honda

Mais l’équipe a été claire avec son motoriste

Par Emmanuel Touzot

24 juin 2017 - 10:03
Eric Boullier relativise le niveau (...)

La relation entre McLaren et Honda ne cesse d’être fragilisée par les différentes casses du moteur japonais et par son cruel manque de puissance et après avoir perdu son potentiel premier point de la saison à deux tours de la fin du Grand Prix du Canada, c’est un week-end cauchemardesque qui a été amorcé à Bakou.

Les deux pilotes étaient pénalisés de quinze places chacun avant même que le week-end ne débute et avec une nouvelle panne ce vendredi, l’Espagnol devrait encore en subir. Une série d’événements qui pourrait causer des dégâts irréparables à la relation entre l’équipe et son motoriste.

"Ce n’était pas une panne moteur, mais une panne sur la boîte de vitesses" tempère Eric Boullier en référence à l’incident des essais libres hier. "Tout le monde travaille très dur pour arriver au niveau escompté. Les tensions sont exacerbées par les médias, il est vrai que nous devons réussir les performances attendues mais tout le monde fait ce qu’il faut pour progresser et ce n’est pas aussi catastrophique que ce que les médias disent".

Boullier avoue toutefois que McLaren attend mieux de Honda : "Nous espérons un certain niveau de compétitivité et pas seulement d’implication car ils ont ce qu’il faut en termes de ressources. Il s’agit de performance et nous avons besoin d’un pas en avant, d’un grand pas".

"On sourit parce qu’il faut bien continuer de vivre. Mais en tant que passionné de course automobile et compétiteur on ne peut pas vraiment avoir le sourire," ajoute-t-il.

"C’est surréaliste en fait. On doit à tout prix redresser cette situation au plus haut niveau chez McLaren pour sortir de cette position-là. Il n’y a pas de "deadline" physique, il y a des décisions à prendre, des procédures à respecter et des contrats à négocier, donc c’est impossible de définir une date. Attention je n’ai pas dit que nous allions nous séparer de Honda. Cela signifie simplement que, peu importe la solution (Honda, Mercedes ou autre), elle doit comporter un nouveau contrat et donc de nouvelles ambitions."

"Nous continuons à croire en Honda parce qu’ils ont les ressources et la volonté. Le problème c’est le temps que cela prend. Voilà la clé pour les décisions. Mais je ne vais pas commenter les questions sur un accord avec Mercedes, cela ne fait qu’alimenter la controverse. C’est votre travail mais c’est aussi ma liberté de ne pas répondre."

La situation n’a pas évolué non plus au niveau des pilotes, comme le confirme le Français : "Fernando n’a aucun contrat avec nous. Il a été clair qu’il aime l’équipe, qu’il aimerait rester avec nous mais qu’il a besoin que nous soyons compétitifs. Il prendra une décision après l’été. Stoffel a un contrat à long terme avec McLaren donc nous ne sommes pas inquiets pour l’avenir".

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