Hartley n’a pas eu la vie facile avant d’être professionnel

Il revient sur son parcours pour arriver en F1

Par Franck Drui

20 juin 2018 - 08:15
Hartley n'a pas eu la vie (...)

Brendon Hartley révèle qu’il n’est pas né avec une cuillère d’argent dans la bouche, ce qui est un désavantage lorsque l’on caresse le rêve de piloter un jour en catégorie reine. Mais le pilote de 28 ans explique comment il a su tirer son épingle du jeu avec de la patience mais surtout beaucoup de travail... et aussi un peu de chance.

Même si la mécanique n’est pas un domaine étranger dans sa famille, le Kiwi a dû faire ses preuves, jusqu’au jour où Red Bull a accepté de lui donner sa chance.

"Je suis issu d’une famille qui a une petite entreprise, dans laquelle mon père, mon frère, ma mère et un employé fabriquent des moteurs pour des sports de course" raconte-t-il à Motorsport-Magazin.

"J’ai eu de supers soutiens en Nouvelle-Zélande qui m’ont permis de rouler en Toyota Racing Series et en Formule Ford. Mais mes parents n’avaient rien à voir avec le kart et la Formule Ford et ils n’étaient pas en position d’apporter leur contribution."

"J’ai eu beaucoup, vraiment beaucoup de chance d’avoir intégré l’équipe de Red Bull après le Toyota Racing Series. En fait, ce fut à l’époque un mail tout simple adressé à Helmut Marko qui a changé la donne. Nous avions son contact grâce à quelqu’un en Nouvelle-Zélande qui m’avait découvert. Nous avions demandé entre 10 000 et 15 000 euros et nous avons eu en retour un contrat de jeune pilote Red Bull. Je devais juste aller à Estoril pour le Young Driver Search, ce que j’ai fait."

"J’ai quitté l’école et ma maison. Je n’ai pas terminé ma scolarité afin de poursuivre mon rêve de Formule 1. Je n’avais pas de plan B, mais cela fut peut-être à la fin avec Red Bull en 2010 une des raisons pour lesquelles je n’ai pu entrevoir une autre option que d’y aller à fond et de regarder ce que je pouvais faire d’autre et d’essayer."

Sans un sous en poche, Hartley s’est obstiné dans les sports mécaniques, connus pourtant pour être très coûteux : "Ma femme travaillait à l’époque comme serveuse et j’ai commencé à travailler pour Mercedes comme pilote de développement sur simulateur. J’ai également travaillé comme professeur de pilotage. Ce n’est pas comme si j’étais resté assis sans rien faire."

"Avec cela, j’ai gagné un peu d’argent. On s’en est sorti ainsi et avec l’aide de quelques petits sponsors en Nouvelle-Zélande. Avec mes soutiens, nous avons utilisé l’argent pour les bonnes occasions."

"Je crois que je fais partie d’une minorité [en F1], je suis un des rares pilotes qui n’est pas arrivé avec beaucoup d’argent provenant de sa famille. J’ai vraiment eu beaucoup de chance avec Red Bull et aussi avec les quelques bons soutiens en Nouvelle-Zélande."

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