Interview - Grosjean : Monaco est une piste difficile

Le Français espère bien y figurer

Par Emmanuel Touzot

20 mai 2017 - 07:56
Interview - Grosjean : Monaco est (...)

Monaco est à la F1 ce que l’Indy 500 est à l’IndyCar et ce que le Daytona 500 est à la Nascar. Monaco est spécial, mais qu’Est-ce que cette course représente pour vous ?

"Monaco est spécial pour moi car c’est ma course à domicile. Nous sommes collés à la France et il y a toujours beaucoup de monde, beaucoup de fans. C’est spécial car c’est la course la plus glamour de l’année, tout le monde connaît Monaco et tout le monde veut y aller. C’est une piste très difficile et un long week-end très exigeant, mais très gratifiant".

Vous aurez réellement un Grand Prix à domicile l’an prochain avec le retour d’un Grand Prix de France. A quel point cette course sera importante pour vous et quelle expérience avez-vous du circuit du Castellet ?

"Je n’en ai pas énormément. J’y ai piloté en GT1 et j’ai fait les essais pour les vieilles monoplaces de GP2, mais je ne pense pas y avoir couru une seule course. Une course à domicile est toujours spéciale, tout le monde est enthousiaste".

Le côté sophistiqué de Monaco est en contraste avec l’aspect exigeant et implacable du circuit. A quel point est-il dur de courir ici ?

"C’est assez dur. Chaque circuit l’est, à Monaco nous ne pouvons pas faire la moindre erreur, sans quoi nous allons directement dans le mur. C’est difficile de trouver la limite de la voiture, il faut être tout le temps en dessous, sauf en cas de tour de qualification".

Les qualifications sont toujours importantes en F1, mais le sont-elles particulièrement à Monaco, compte tenu des difficultés à dépasser ?

"Oui, c’est quasiment impossible de dépasser sans prendre de gros risques, et dans ce cas il faut accepter de passer de longs moments avec les commissaires. C’est la clé du week-end car on veut être en première ligne. Une fois la course commencée, on veut rester aux avant-postes car les chances de dépassement sont minimes".

De par son aspect technique, considérez-vous Monaco comme une piste pour les pilotes, où les talents peuvent encore suffire à battre les spécifications d’une autre monoplace ?

"C’est difficile à dire. Oui c’est une piste pour les pilotes et il faut avoir confiance en la voiture. D’un autre côté, si la voiture ne donne aucune adhérence, vous n’avez aucune confiance et vous ne pouvez pas faire la différence. Il faut trouver l’équilibre très fin entre la voiture, le pilote et la différence que l’on peut faire une fois en confiance".

Avec les voitures bien plus rapides cette saison, votre approche changera-t-elle votre manière d’aborder le circuit ?

"On ira sûrement plus vite mais ça ne changera pas fondamentalement. Nous devons travailler car le freinage est crucial et l’adhérence, donc la confiance qu’elle offre, sont primordiales".

Il semble que les bons jours à Monaco deviennent géniaux, mais que les mauvais jours deviennent catastrophiques. Le succès à Monaco est-il valorisé à cause de la difficulté pour l’emporter ?

"C’est certainement vrai. C’est l’une des courses les plus difficiles à remporter. Tout doit être parfait, des premiers essais jusqu’à la fin de la course. Il faut trouver un bon rythme en essais et espérer finir dans les trois premiers en qualifications. Il faut ensuite prendre un bon départ, appliquer une bonne stratégie et bien rouler jusqu’à la fin".

Avez-vous vécu des moments en formule de promotion que vous avez particulièrement apprécié ?

"J’ai gagné là-bas en GP2 en 2009, c’était un très bon moment".

Quelle est votre partie favorite du circuit, et pourquoi ?

"J’adore la montée vers le Casino, c’est une partie rapide du circuit".

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