José María López : plus heureux que jamais

José María López n’est pas seulement le Champion du Monde FIA des Voitures de Tourisme. Grâce à cette couronne coiffée dès sa première saison en WTCC, il est également devenu un héros national dans son pays, l’Argentine.

À 31 ans, il attend avec impatience de repartir à l’assaut du titre avec Citroën Racing, sur ses terres, du 6 au 8 mars.

Vous débutez la saison 2015 avec le costume de champion du monde en titre. Le message à vos adversaires est-il « attrape-moi si tu peux » ?

« Je me souviendrai longtemps de 2014, mais chaque saison est un éternel recommencement où tout peut changer. J’espère faire au mieux, et si je parviens à reproduire mes performances de 2014, ça peut être sympa. Mais ce sera tout de même difficile. »

À quel point ?

« La compétition sera plus féroce car mes concurrents commencent à me connaître et ils vont être encore plus coriaces. Honda pousse fort, les pilotes Chevrolet également, tous comme mes équipiers chez Citroën. Il y a également une nouvelle voiture chez LADA. Mon équipier Yvan (Muller) sera également plus impliqué et il se fait de plus en plus pressant. L’adversité est plus forte, mais je devrai toujours m’atteler à donner le meilleur, comme l’an passé, pour me montrer tout aussi performant. »

Que pensez-vous devoir faire différemment cette année ?

« Je me demande comment réagir, comment aborder le championnat … mais tout a changé pour les autres, pas pour moi, qui donnerai toujours le meilleur de moi-même. Je ne vois pas ce que je peux faire de mieux car ce fut une saison quasi-parfaite, avec le record de victoires et de points marqués. Je vais tenter d’en faire de même, travailler de la même manière pour être aussi rapide. »

Doit-on donc en attendre encore plus de vous en tant que pilote ?

« Je n’ai pas de recette miracle. Nous travaillons tous d’arrache pied pour trouver le meilleur équilibre possible sur la voiture, avec les ingénieurs et l’équipe. Tout doit être réuni pour que ça marche. Et comme j’ai encore des choses à apprendre, j’ai du potentiel en réserve. »

Votre couronne de champion WTCC vous a-t-elle changé ?

« Je suis plus heureux que jamais après cette saison, la plus incroyable de ma carrière. Sinon, c’est exactement comme avant pour moi. Le succès en sport automobile a tardé à revenir depuis Juan Manuel Fangio mais désormais l’Argentine peut à nouveau compter un champion du monde. Après l’obtention du titre, la fin d’année a été très occupée, mais tous les matins je me suis réveillé HEUREUX. Heureux de ce que j’avais accompli, mais également heureux de faire partie de cette équipe exceptionnelle qu’est Citroën, avec trois fantastiques équipiers dans ce super championnat. Mais je suis désormais concentré sur la première course où j’essaierai comme toujours de faire de mon mieux. »

Vous auriez pu courir avec le n°1 mais vous avez choisi de continuer de porter le n°37 ? Pour quelle raison ?

« J’ai toujours couru avec ce numéro depuis mes débuts en Formule Renault. J’ai toujours apprécié l’idée d’avoir un chiffre porte-bonheur qui me symbolise. Dans certains championnats on peut le conserver, dans d’autres non. En WTCC il est possible de choisir son numéro, alors j’en profite. J’ai remporté le championnat avec le n°37 et c’est avec lui que je souhaite tenter de le gagner de nouveau. »

Comment vous êtes-vous préparé à la reprise du championnat ?

« Je n’ai effectué que deux jours d’essais, mais nous avons beaucoup bossé à l’usine et nous avons de nouvelles évolutions sur la voiture. J’ai également piloté dans le simulateur, mais pas autant que l’an passé puisque je devais alors découvrir tous les circuits. Quoi qu’il en soit, je suis parfaitement préparé pour l’Argentine. »

Le calendrier du WTCC a subi plusieurs changements. Que pensez-vous de ces nouvelles épreuves ?

« Elles sont très intéressantes, et conclure la saison au Qatar permettra de retrouver les voitures en Europe plus rapidement que lorsqu’elles revenaient de Macao. La course du Nürburgring sur la Nordschleife promet d’être vraiment particulière et constituera quelque chose de nouveau pour tout le monde. »

Vos ambitions pour 2015 ?

« Espérer que nous remportions de nouveau le championnat Constructeurs, mais gagner 17 courses comme l’an passé sera mission impossible car nos concurrents seront bien plus compétitifs dès le premier meeting. Et personnellement, j’essaierai toujours d’être champion du monde ! »