Lancement RS18 : Interview de Bob Bell, directeur technique de Renault F1

Renault doit poursuivre notre trajectoire ascendante

Par Emmanuel Touzot

20 février 2018 - 17:43
Lancement RS18 : Interview de Bob (...)

Quels sont les défis qui attendent Renault Sport Formula One Team en 2018 ?

Le plus grand est d’améliorer nos performances afin de consolider notre position finale au championnat. En 2017, nous nous étions fixé l’objectif ambitieux d’être cinquièmes. Nous avons finalement terminé sixièmes, c’était tout de même un bon résultat. Notre force et notre développement en seconde partie d’année ont souligné l’étendue de nos progrès.

En 2018, nous devons poursuivre notre trajectoire ascendante, mais nous avons conscience que plus nous nous rapprochons du sommet, plus la concurrence est féroce.

Que faudra-t-il faire pour y arriver ?

Nous avons besoin d’une excellente fiabilité. Nous devons nous concentrer sur cet aspect et nous y avons travaillé d’arrache-pied durant l’hiver. Nous devons avoir une voiture aussi fiable que possible. Le défi est immense, plus encore que pour gagner en performances, et c’est la tâche la plus difficile à laquelle nous sommes confrontés.

Pour cela, nous devons n’accepter rien de moins que la perfection. Tout ce qui finit sur la monoplace doit être conçu et construit selon les standards les plus élevés, mais également vérifié et revérifié avant toute utilisation. Tous les problèmes dont nous avons souffert l’an passé doivent être éradiqués par une nouvelle approche. Néanmoins, cela ne se fait pas en un claquement de doigts. Il faut donc mettre en place des processus précis.

Dans quelle mesure Enstone a changé en deux ans ?

Les lieux ont beaucoup changé avec de nouveaux espaces en construction. Les méthodes de travail ont beaucoup évolué, mais nous avons conservé l’esprit d’Enstone : son désir de réussir et son refus de l’abandon et de la défaite. Physiquement, les installations ont beaucoup changé avec de nouveaux employés et de nouvelles fonctions dans nos bâtiments. Tout cela s’est intégré grâce à une très bonne approche et un excellent esprit d’équipe.

Quelles sont les ressources significatives en 2018 ?

De nombreux domaines bénéficient d’une capacité accrue. Nous disposons d’un nouveau supercalculateur CFD à la pointe de la technologie. Notre soufflerie a également reçu une mise à jour importante l’an passé. Le nouveau banc de boîte de vitesses sera opérationnel avant le début de la saison. Ces trois éléments nous offrent un énorme potentiel. Toute l’organisation est en croissance avec davantage de talents pour accélérer notre rythme de développement. Depuis le rachat par Renault, Enstone a énormément progressé et suit parfaitement la trajectoire définie s’étalant sur plusieurs années.

Comment la relation a-t-elle évolué entre Enstone et Viry ces deux dernières saisons ?

Progressivement, elle devient de plus en plus forte. C’est une relation de longue date puisque nous avons déjà été ensemble il y a longtemps. Elle se développe toujours et de plus en plus de sujets sont étudiés de concert. Nous ne faisons pas qu’installer le moteur dans la monoplace, nous parlons aussi de techniques d’ingénieurs, de méthodologies et de gestion de la chaîne d’approvisionnement entre les deux sites. Nous travaillons aussi beaucoup plus étroitement avec Viry pour anticiper les besoins et nous mettre d’accord sur les principaux éléments de nos futures voitures.

Quels sont les objectifs durant les essais ?

Des tours et des kilomètres. Nous voulons un programme d’essais hivernaux sans problème pour valider la performance et aller de l’avant. Pour cela, nous avons besoin d’une voiture fiable et c’est l’un des objectifs-clés de la Renault R.S.18.

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