Le WTCC se rend sur l’impitoyable circuit de Macao

La lutte entre Bjork et Michelisz va reprendre

Par Emmanuel Touzot

12 novembre 2017 - 11:48
Le WTCC se rend sur l'impitoyable

Le WTCC revient encore une fois sur l’un des circuits les plus difficiles de la saison, Macao. La légendaire piste arpentant les rues de la cité offrent un défi unique, entre étroitesse et rapidité. Rob Huff y possède le record du nombre de victoires et traduit très bien ce que Macao représente.

"Il y a des circuits aussi difficiles, mais aucun autre circuit aussi impitoyable que Macao" explique le Britannique. "Repousser les limites de chacun de ses virages peut être très gratifiant, mais ça peut rapidement virer au désastre".

La lutte pour le championnat va continuer, et se disputera désormais uniquement entre Thed Bjork, leader, et Norbert Michelisz. Le Hongrois possède le plus grand nombre de victoires cette saison et s’est rapproché à seulement 16.5 points du Suédois. Nicky Catsburg est à 2.5 points de Michelisz et pourrait avoir un rôle dans cette bataille.

Malheureusement pour Tiago Monteiro, ses espoirs de titre mondial semblent définitivement envolés puisqu’il doit à nouveau déclarer forfait, pour la troisième manche consécutive, suite à son accident en essais en septembre. C’est de nouveau Esteban Guerrieri, très convaincant au Japon, qui prendra sa place dans la Civic.

Le plateau sera développé par la présence d’invités, comme souvent à Macao. Ma Qing Hua revient en WTCC et pilotera une quatrième C-Elysée du Sébastien Loeb Racing. Mak Ka Lok revient pour la première fois depuis 2014 et pilotera une troisième Lada du RC Motorsport aux côtés de Gleason et Ehlarcher. Campos Racing fera rouler pour sa part Chan Kin-Pong et Po Wah Wong au volant de ses deux Chevrolet.

Ces dernières garderont d’ailleurs 10 kilos de lest, soit 10 de plus que les Citroën qui rouleront pour la première fois sans aucun poids compensatoire, ce qui représente une perte de 40 kilos depuis le Japon. Les Lada rouleront également à vide tandis que le rapport de force entre Volvo et Honda a été inversé, les Civic embarquant 70 kilos et les S60, 80 kilos.

ILS ONT DIT

Nicky Catsburg : "C’était assez effrayant de rouler pour la première fois à Macao l’an dernier, même si un pilote n’a jamais vraiment peur. Macao est particulier, surtout le deuxième virage, Mandarin. Il est très rapide, on soulage à peine l’accélérateur. On est près des murs tout au long de la piste. Je n’ai pas l’impression de bien connaître le circuit car on a eu de nombreux drapeaux rouges l’an dernier mais j’ai quand même un avantage sur mes équipiers qui ne sont jamais venus. Je ne suis pas un grand fan des circuits urbains mais j’aime le défi que représente Macao, bien qu’il ne pardonne pas la moindre erreur".

Esteban Guerrieri : "J’ai couru ici en 2007 en F3. Avant que je vienne sur la Nordschleife cette année, j’ai toujours dit que Macao était le circuit le plus difficile en termes de concentration. C’est deux fois pire au Nurbrugring mais à Macao, il faut être sur un gros rythme et entre les murs. J’aime les courses urbaines et Macao est au sommet de cette liste. On ne sait jamais où est la limite et si l’on en est proches. On ne réalise qu’on l’a dépassé que lorsqu’on percute le mur".

Tom Coronel : "Si vous demandez à un pilote quel est le meilleur circuit au monde, la Nordschleife et Macao sont en compétition. Macao est un circuit où il faut développer sa confiance et j’en ai toujours un peu trop. Je menais une course de F3 et j’ai eu un accident dans Mandarin car je regardais dans mes rétros. Une fois que vous avez un petit souci, cette confiance s’envole. C’est pour cela que je dis aux jeunes pilotes de bâtir leur confiance à mesure qu’ils s’imprègnent du circuit. Mandarin est le virage le plus compliqué car il faut retenir son souffle. Je l’ai passé deux fois à fond en WTCC, cela a fonctionné une fois et l’autre,j’ai eu un accident. Mais j’étais passé à fond. C’est un des virages les plus intéressants pour les pilotes, mais aussi l’un des plus difficiles".

Rob Huff : "J’ai toujours été rapide et en confiance à Macao, peut-être même plus que n’importe quel autre pilote, mais je ne sais pas pourquoi. C’est un endroit où tout va bien pour moi. Ces huit victoires sont spéciales et je veux m’en servir. Je suis venu ici pour la première fois sans appréhension, je n’avais même pas entendu parler de cet endroit. Mon ami Tom Coronel m’a bien aidé la première année où je suis venu. Il était venu plusieurs fois et nous avons passé deux heures en pleine nuit, le lundi et le mardi avant la course, à arpenter le circuit en taxi. J’ai le record du circuit avec une Lada, mais ne me demandez pas comment c’est possible. Nous étions plus rapides que Jose Maria Lopez sur sa Citroën mais personne n’a pu l’atteindre en 2014. J’avais été chanceux car Tiago Monteiro avait perdu sa direction assistée alors qu’il était en tête mais j’avais battu l’autre Citroën officielle d’Yvan Muller. On ne se remet d’aucune erreur à Macao, il n’y a aucune erreur possible. Il n’y a pas de petits dégâts".

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