Le maire de Sao Paulo : des braquages, il y en a aussi ailleurs !

Alors où est le problème ?!

Par Alexandre C.

13 novembre 2017 - 10:46
Le maire de Sao Paulo : des braquages,

Mercedes, Williams et la FIA... mais aussi Sauber et Pirelli hier soir, après le Grand Prix, ont été victimes d’attaques aux abords du circuit d’Interlagos. Cette insécurité grandissante a forcément terni la réputation, dans les grands médias, non seulement du Grand Prix en lui-même, mais aussi de Sao Paulo plus largement.

Moins de 48 heures après le braquage d’un minibus de Mercedes, des mesures pour renforcer la sécurité, avec une présence policière accrue, avaient été prises. « Sur le circuit hier, il y avait tant de policiers qu’il semblait qu’une guerre civile avait éclaté » confiait ainsi Toto Wolff.

Hélas, cette présence policière n’a pas empêché de nouveaux débordements. Une voiture conduite par des membres de l’équipe Pirelli a été victime d’une autre tentative de braquage. Les bandits auraient tenté d’arrêter la voiture en question, mais les Milanais auraient eu le temps de s’enfuir.

Le maire de Sao Paulo, Joao Doria (Parti de la social-démocratie brésilienne, PSDB), doit aujourd’hui défendre la réputation ternie de sa ville.

« Ce qui est arrivé ne peut être justifié. Mais j’ai vu pire sur d’autres circuits. C’était la première fois que nous avions ici des cas aussi sérieux. »

Le local de l’épreuve, Felipe Massa, n’a pas tenté d’occulter les difficultés que rencontre son pays actuellement – qui est en proie à une crise politico-économique en plus d’une crise sécuritaire.

« Nous traversons des temps difficiles. J’espère que la F1 restera au Brésil. Ce pays est trop important, il a eu trop de bons pilotes, trop de champions du monde » a déclaré le pilote Williams.

Ces impasses sécuritaires, ainsi que le retrait du dernier pilote brésilien du plateau (Felipe Massa ne pilotera plus en F1 l’an prochain), sont-ils une menace pour la pérennité même de l’épreuve d’Interlagos au calendrier ?

Joao Doria, conscient du péril en approche, est donc de nouveau monté au créneau et relativise une nouvelle fois la situation. Sa défense ne manquera pas d’étonner les autres promoteurs du calendrier…

« J’aime beaucoup Felipe, mais des circonstances comme celles-ci se sont présentées sur d’autres circuits dans le monde. Et personne n’a dit qu’il avait honte d’être ressortissant de ce pays, ou d’avoir ce circuit au calendrier. Ce sont des circonstances regrettables, mais tout cela peut arriver dans n’importe quel pays. »

« Nous avons un contrat jusqu’à 2020 [avec la FOM] et celui qui achètera le circuit devra respecter ce contrat. Après, nous espérons renouveler ce contrat pour encore dix ans. Ces mauvaises nouvelles sont la faute de la malchance. Mais cela signifie aussi que l’on va améliorer les choses dans le futur » rétorque l’édile.

Millionnaire, libéral, opposé à l’avortement sauf en cas de viol, Joao Doria a été le premier maire élu au premier tour à Sao Paulo, mais il est depuis pris dans une série de scandales politico-économiques hélas habituels dans le Brésil contemporain.

Le mois dernier, Joao Doria avait décidé de distribuer des granulés aux sans-abris pour régler le problème de la sous-alimentation. « Les pauvres n’ont pas d’habitudes alimentaires. Les pauvres ont faim. Je propose un repas d’astronaute, de haute qualité » assurait le maire, accusé de nourrir les pauvres comme des animaux avec ces graines.

Le circuit d’Interlagos est actuellement en vente. Gageons que ces incidents – ainsi que la gestion discutable de l’édile – vont décourager plus d’un acheteur et revoir le prix du circuit à la baisse.

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