Liberty veut un accord ‘qui fasse sens’ pour sauver Silverstone

L’avenir de la F1 à Silverstone est plus que jamais en pointillés, après que les propriétaires du circuit ont activé une clause de retrait prenant effet en 2020. La disparition du Grand Prix d’Angleterre – ou tout du moins la fin d’nue course à Silverstone – ferait mauvais genre, alors que la F1 s’apprête à célébrer le cap des 1000 Grands Prix. C’est en effet à Silverstone que s’était tenu le tout premier Grand Prix de l’histoire en 1950.

La volonté de Liberty Media est cependant de conserver Silverstone au calendrier pour de nombreuses années encore, a annoncé Sean Bratches, le manager des opérations commerciales. Mais à quel prix ? Les discussions débuteront demain mais les Américains s’annoncent déjà durs en affaire…

« Silverstone est une des fondations de ce sport. Nous sommes un business, une entreprise, et nous allons conclure un accord qui pourra faire sens pour nous et j’espère qu’il y aura une opportunité en ce sens. »

« Nous avons juste prolongé le contrat de Spa, avec des clauses qui fonctionnent pour les deux parties, et je pense que nous pouvons faire la même chose pour Silverstone. C’est notre intention quoi qu’il en soit. »

Le British Racing Drivers’ Club (BRDC) se plaint des conditions financières, jugées insoutenables selon les propriétaires du circuit. Liberty Media pourrait faire quelques concessions, mais la stratégie d’expansion du groupe n’est pas compatible avec une baisse massive des droits exigés pour la tenue d’un Grand Prix.

L’incertitude dans laquelle est plongé Silverstone contraste avec la réussite de la prolongation du contrat de Spa, jusqu’ne 2021.

Chloe Targett-Adams, qui dirige le département des Relations Commerciales et des Relations avec les Promoteurs pour la F1, a rappelé toute l’importance que revêtait l’Europe pour Liberty Media.

« La F1 est née en Europe et pour son futur, ce sport a besoin d’avoir des racines solides, tout en s’étendant dans le monde. Nous sommes particulièrement heureux d’avoir pu améliorer le précédent accord. »

Pierre Yves-Jeholet, ministre de l’économie pour la région de Wallonie, est lui aussi très satisfait par ce contrat.

« C’est un bon accord qui s’assure qu’un événement aussi important demeure dans notre région, afin de pouvoir bénéficier d’une bonne exposition médiatique. L’économie régionale et nationale en profite de manière significative : en 2017 nous avons eu un retour sur investissement de 315 %, et les ventes de billets ont augmenté de 7,5 %. »