Mercedes révèle à quel point les températures impactent ses performances

Le mercure va-t-il décider du titre ?

Par Alexandre C.

19 avril 2018 - 15:57
Mercedes révèle à quel point les (...)

Comme Toto Wolff l’a déjà laissé entendre, la W09 souffre pour exploiter les pneus dans leur bonne fenêtre, ce qui explique en partie les difficultés rencontrées par Mercedes en ce début de saison.

James Vowles, stratégiste en chef au sein de l’écurie allemande, confirme que les Pirelli sont un facteur-clef pour déterminer les performances des monoplaces cette saison, peut-être plus encore qu’en 2017.

« Les pneus cette année ont un impact. Et il y a un autre facteur à considérer aussi : vous avez trois équipes, Ferrari, Mercedes et Red Bull, qui, selon le type de pneus ou la nature d’un circuit, sont capables d’avoir des niveaux de performance tous différents selon les voitures. »

« Et différentes voitures ont ainsi des différents niveaux de performance, en fonction de la température du circuit, en fonction des conditions, en fonction, enfin, du type de composés pneumatiques installé sur la voiture. »

« Sur un circuit, en fonction du temps – s’il y a du vent ou non, s’il fait chaud ou froid – vous pouvez avoir un écart s’élevant jusqu’à une seconde au tour, en raison de ces conditions météo. »

Toujours selon James Vowles, Mercedes n’est pas la seule équipe à connaître des performances bien dissemblables selon les conditions météo : Ferrari et Red Bull doivent aussi gérer l’imprévisibilité des Pirelli.

« A Melbourne nous avons pu faire fonctionner la voiture avec les pneus. En Q3 nous avons réussi un chrono qui était extrêmement rapide avec Lewis. »

« A Bahreïn, les médiums fonctionnaient très bien sur notre voiture, et la dégradation en supertendres avait l’air aussi bonne. Donc il y a quelques informations que nous avons pu récolter pour bien faire fonctionner les pneus. »

« De nouveau en Q2, en Chine, nous avons signé un 1’31’19 avec Lewis, et cela nous aurait permis d’être 5e sur la grille rien qu’avec les tendres. Donc à ce moment-là, vous avez la preuve que les pneus fonctionnent bien pour vous. D’ailleurs à Shanghai les médiums fonctionnaient très bien sur notre voiture, nous aurions pu faire 40 tours avec. »

« Ferrari a connu des situations un peu contraires. A Melbourne ils n’étaient pas vraiment là. En supertendres à Bahreïn ils étaient juste en dehors de la bonne fenêtre de fonctionnement, ils dégradaient trop leurs pneus ; et en médiums ils étaient un peu plus lents que nous. Et en Chine, Red Bull était extraordinairement rapide sur les tendres. »

« Donc il faut que toutes les équipes trouvent cette fenêtre de fonctionnement des pneus pour bien les exploiter. »

Le championnat du monde pourrait-il ainsi se jouer sur le mercure ? Selon quelques degrés de différence, Mercedes pourrait se retrouver 1ère ou au contraire 3e écurie du plateau. James Vowles confirme que la météo va être un facteur à suivre de très près cette saison.

« Il semble que Ferrari soit plus rapide que nous s’il fait froid ou très chaud. Et cela a plusieurs conséquences sur la voiture : car le comportement des pneus est très sensible à la température à l’arrière et à l’avant de la voiture, et il faut que vos quatre pneus fonctionnent grosso modo à la bonne température sur chaque virage du circuit. Sur certains virages serrés, vous générez beaucoup de chaleur. Sur d’autres virages, comme à la fin de la ligne droite, au virage 14 à Shanghai, vous rafraîchissez tout de suite les pneus. »

« Et toutes les équipes travaillent très dur pour essayer d’arriver à bien faire fonctionner les pneus. Mais comme on peut l’imaginer, c’est difficile de tout mettre ensemble en même temps. »

Le stratégiste en chef de Mercedes reconnaît tout de même que les Pirelli, à eux seuls, ne peuvent expliquer toutes les difficultés des Flèches d’Argent en ce début de saison.

« Ferrari et Red Bull sont des opposants féroces, des champions du monde, qui développent leur voiture tous les jours et qui travaillent sans relâche pour nous battre. Nous travaillons autant mais la question est de savoir qui pourra développer sa voiture le plus vite. »

« Ce que nous ne pouvons ignorer pour le moment c’est que Ferrari avait une voiture plus rapide que la nôtre à Shanghai. »

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