Monaco est un vrai cauchemar logistique pour Haas et Steiner

Mais le Grand Prix est si glamour…

Par Alexandre C.

20 mai 2017 - 18:19
Monaco est un vrai cauchemar logistique

Günther Steiner et Haas s’apprêtent à disputer leur deuxième Grand Prix de Monaco. Le prestige de la course rejaillit même Outre-Atlantique et comme tout un chacun, le directeur de l’écurie américaine pense que l’épreuve princière est forcément spéciale par son ambiance.

« Pour moi, Monaco est une course comme toutes les autres. Nous sommes aussi là pour performer et marquer des points. Cependant, la course est toujours spéciale en raison de ses paillettes, de son glamour. La plus grande différence à Monaco, c’est la distance : vous devez beaucoup marcher, donc je dirais que c’est l’un des circuits les plus exigeants sur le plan logistique. Et durant la course, c’est assez intense, parce que si vous faites une petite erreur, vous pouvez taper le mur. Dépasser est aussi difficile, donc il y a plus de pression en qualifications que durant le dimanche, parce que le dimanche, les positions sont fixées et à moins que quelque chose de spécial n’arrive, vous finissez où vous commencez. En course, la stratégie est la clef parce que si vous pouvez dépasser, c’est uniquement aux stands. Le samedi sera intense. »

Comme le reconnait Günther Steiner, les mécaniciens sont souvent les seuls à ne pas percevoir ce côté strass et paillettes en raison de l’intense charge de travail qui leur incombe.

« J’aimerais qu’ils le peuvent… Cependant, ils ne le peuvent habituellement pas, puisqu’il y a vraiment un dur labeur à mener, et il y a toujours le risque que la voiture tape dans le mur, et alors, la charge de travail s’aggrave. Nos gars ne gaspilleront pas leur temps pour voir tout le glamour de Monaco, mais parfois, le vendredi après-midi, ils peuvent prendre une demi-journée pour sortir et voir un peu la ville. Mais habituellement, quand ils n’ont rien à faire, ils dorment, parce que leur travail les fatigue. »

La tâche des mécaniciens n’est d’ailleurs pas simplifiée par la logistique monégasque.

« Il n’y a pas d’espace. Vous avez 50 % d’espace en moins pour faire tout ce que vous devez faire, et les distances sont environ dix fois plus élevées que lors de n’importe quel autre Grand Prix. Il faut beaucoup marcher, faire beaucoup de scooter et tout prend beaucoup plus de temps. Vous devez avoir un plan pour ça parce que si vous avez besoin de quelque chose au camion alors il faut rentrer au garage et redescendre au paddock ! »

A Monaco, l’on fêtera encore un anniversaire particulier, celui de l’apparition des pneus violets ultra-tendres de Pirelli. Günther Steiner apprécie de voir que Pirelli a fait preuve de moins de conservatisme qu’à Barcelone pour l’épreuve monégasque.

« Nous sommes assez heureux d’avoir l’ensemble des pneus tendres à Monaco [UT, ST, tendres]. Nous devons trouver comment bien utiliser les ultra-tendres à Monaco. Avec les gros pneus, nous avons besoin des pneus les plus tendres possibles. Nous ne savons pas encore leur durée de vie. Parfois, cette année, nous avons été surpris par la durée de vie des pneus. Le meilleur exemple, c’est Barcelone : les pneus tendres étaient de très bons pneus et duraient très longtemps. Nous avons choisi, à Monaco, beaucoup de pneus ultra-tendres. Si notre choix s’avère mauvais, nous serons en difficulté, mais ce sera aussi le cas des autres. Je pense que les voitures seront assez rapides avec ces pneus. »

Les pneus seront certes un facteur-clef, mais l’on dit aussi que c’est surtout le pilote qui fait la différence en Principauté. Qu’en pense Günther Steiner ?

« C’est un mélange de tout, mais bien sûr, à Monaco, la performance du pilote compte davantage. La voiture doit toujours être bonne, une bonne voiture est bonne partout. Mais à Monaco, un bon pilote peut faire la différence. Mais c’est difficile d’y parvenir ici. C’est un Grand Prix très bien connu et célèbre, glamour. Donc c’est celui où vous voulez gagner. »

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