Newey : La course aux dépenses est ouverte pour les motoristes

Plus de système de jetons

Par Franck Drui

7 février 2016 - 09:08
Newey : La course aux dépenses est (...)

Les quatre motoristes de la Formule 1 ayant maintenant chacun une équipe d’usine, suite au rachat de Lotus par Renault, ils se sont mis d’accord pour se passer du système de jetons, qui limitait le développement.

La nouvelle, confirmée par Cyril Abiteboul, doit encore être officiellement annoncée par la FIA.

Puisque les motoristes se sont aussi engagés à limiter le prix de la fourniture de moteurs à 12 millions d’euros par saison à une équipe, les sommes investies par les motoristes pour accélérer le développement ne seront donc pas répercutées sur ces petites et moyennes équipes.

Un très bon compromis selon le directeur général de Renault F1 mais un gros danger selon Adrian Newey, le responsable de la technique chez Red Bull Technology.

"Nous allons arriver dans une spirale des dépenses. Il y en aura de plus en plus, c’est aussi simple que ça. En 2012 et 2013, il y avait un accord qui avait été pensé pour que les moteurs soient gelés au fur et à mesure mais que les équipes qui étaient à la traine pouvaient continuer le développement. Cela n’est jamais arrivé," explique Newey.

"Alors c’est devenu une course à la dépense. Il n’y a qu’à voir les dépenses des constructeurs. Pour des constructeurs comme Renault, qui n’ont jamais dépensé autant d’argent, je crains que cela ne fasse qu’agrandir l’écart (avec Mercedes)."

De quoi inquiéter Red Bull, qui continue à travailler avec Renault ?

"A la différence des autres motoristes, Renault a toujours fourni les mêmes moteurs avec les mêmes cartographies à toutes ses équipes. C’est d’ailleurs curieux selon moi que les règles ne contraignent pas les motoristes à le faire. Mais les clients ne vont pas se plaindre, les contrats signés ne le leur permettent pas."

"Bien entendu c’est une option pour Red Bull comme pour Renault de continuer ensemble. Le problème arrivera si Renault n’est pas capable de suivre dans la course aux dépenses et donc au développement, ce qui ne nous mettrait pas, eux comme nous d’ailleurs, dans une position de compétitivité totale."

"Et vu que cette technologie moteur est encore toute jeune, il n’y a aucune raison de penser que les motoristes sont arrivés à un plateau. Nous avons bien vu les gros progrès réalisés l’an dernier déjà," conclut-il.

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