Philippe Bianchi : Je suis heureux parce que Leclerc parle beaucoup de Jules

Deux potentiels champions du monde

Par Alexandre C.

24 juin 2018 - 14:55
Philippe Bianchi : Je suis heureux (...)

Philippe Bianchi est présent dans le Var ce week-end à l’occasion du retour du Grand Prix de France au Castellet. A Bandol, une vente aux enchères s’est tenue cette semaine au profit de l’association Jules Bianchi, pour entretenir la mémoire du pilote défunt.

« C’est une belle chose parce que le sport auto en France a une histoire formidable » témoigne Philippe Bianchi au sujet de ce Grand Prix au Paul Ricard. « Ils ont fait du bon travail, la piste est géniale, elle me satisfait pleinement. »

« J’aurais souhaité que Jules soit là pour piloter sur cette piste. Mais c’est ainsi. Nous vivions avec Jules non loin du circuit, et il est venu ici à de nombreuses reprises. C’est important de rester avec Jules, c’est important ce que nous faisons ici. »

Les fonds levés pour l’Association Jules Bianchi permettront « d’aider les pilotes qui ont de gros accidents ou des blessures similaires à celles de Jules » poursuit le père Bianchi.

« Après cela je veux faire d’autres choses, comme une école de pilotage. L’école Bianchi pour de jeunes pilotes, une piste de karting et un musée non loin, dédié à Jules, avec ses vieilles voitures et ses trophées. »

« Nous n’avons pas assez de fonds pour le moment mais nous travaillons avec des partenaires. Cela prendra beaucoup de temps mais c’est une bonne chose. L’Association, c’est ma vie, c’est ma passion. C’est difficile pour moi d’être ici, mais personne ne se rappellera de Jules si sa famille ne fait rien. »

Le halo a été introduit en réaction à la mort de Jules Bianchi à Suzuka. Cependant Philippe Bianchi assure que le « halo n’aurait rien changé pour Jules. C’était un trop gros accident. »

Les relations entre la famille Bianchi et les officiels de la F1 sont loin d’être optimales. Philippe recherche autant des fonds que plus de considération de la part de la FIA et de Liberty Media.

« L’histoire de Jules n’est pas une bonne chose, elle n’est pas positive. Je comprends. Les gens doivent gagner leur vie avec la F1. L’accident au Japon était horrible. Mais le spectacle doit continuer. »

Philippe Bianchi a au moins un motif de satisfaction : constater les énormes progrès de Charles Leclerc, qui était très proche de Jules.

« Charles a commencé le karting avec moi et son père était comme un frère pour moi. Je suis heureux parce que Charles parle beaucoup de Jules. Ce n’est pas facile pour moi de regarder les courses aujourd’hui mais je vois voir comment évolue Charles.

« C’est difficile aussi de bien figurer pour Sauber, comme ça l’était pour Marussia. Je me rappelle avoir parlé à Jules après ce test à Silverstone dans la Ferrari [en essais privés]. Il me disait ‘Papa, c’est trop facile de conduire une Ferrari. Chez Marussia tout est en place mais conduire une Ferrari est très, très facile’. »

« J’espère que Charles aura sa chance. Comme Jules il pourrait devenir champion du monde. Je l’espère. Oui, ça me rendrait heureux et ça aurait aussi rendu Jules heureux. »

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