Pirelli défie Suzuka sans ses pneus durs

Diverses stratégies seront possibles

Par Franck Drui

3 octobre 2017 - 10:13
Pirelli défie Suzuka sans ses pneus durs

En raison des lourdes charges d’énergies engendrées, le circuit épique et old-school de Suzuka est réputé pour être l’un des plus exigeants du calendrier pour les pneumatiques.

Pour autant, et pour la toute première fois, Pirelli a choisi de ne pas proposer le mélange le plus dur de sa gamme, privilégiant les P Zero Blanc medium, P Zero Jaune tendres et P Zero Rouge super-tendres.

Ces gommes devront ainsi composer avec les longs et rapides virages qui ont fait la renommée des lieux, tels le 130R – qui provoque les G latéraux continus les plus élevés de l’année – ou Spoon, qui mettent à rude épreuve les pneumatiques sur toute la longueur du tour.

Avec des chronos en moyenne cinq secondes plus rapides depuis le début de saison, comparé aux références établies en 2016, de nouvelles améliorations des records sont de nouveau attendues à Suzuka.

Diverses stratégies sont en tout cas possibles pour définir le meilleur compromis entre performance et longévité.

LE CIRCUIT DU POINT DE VUE DES PNEUMATIQUES :

 Pour la première fois au Japon, il n’y aura pas de pneumatiques durs.
 McLaren a opté pour la sélection la plus agressive sur les terres de Honda, nominant plus de gommes super-tendres que les autres écuries.
 Les forces latérales en courbes prennent le pas sur la motricité et le freinage.
 La météo, et par conséquent les températures de piste, sont très imprévisibles en cette saison.
 Nous assistons généralement à un fort niveau de dégradation, et la stratégie gagnante, l’an passé, si elle put varier, fut de deux arrêts aux stands.
 Les écuries optent traditionnellement pour des appuis élevés qui accentuent la force verticale appliquée dans les pneumatiques afin de favoriser les vitesses de passages en courbes.
 Le circuit est assez étroit, compliquant ainsi les dépassements. Dans ces conditions, la stratégie peut faire toute la différence.
 L’évolution de la piste est difficile à prédire, et l’intervention de la voiture de sécurité peut également ajouter une autre variable.

"Le Grand Prix du Japon reste sur la tendance observée cette année, voulant que nous nominions des mélanges plus tendres sur certaines épreuves, en comparaison de la saison dernière," observe Mario Isola, Racing Manager de Pirelli.

"Dans le cas de Suzuka ce choix se révèle tout particulièrement pertinent car c’est sans doute le tracé le plus agressif pour la gomme, où l’accent est mis sur des charges latérales pouvant provoquer une dégradation thermique importante si la gestion du pneumatique n’est pas correctement réalisée. C’est aussi l’une des raisons pour laquelle les pilotes apprécient tant Suzuka, d’autant qu’avec les mouvements plus prononcés des monoplaces en raison de la nouvelle réglementation, il est tout à fait possible d’observer de nouveaux records, et de rencontrer les forces latérales les plus importantes jamais subies auparavant."

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