Présentation du Grand Prix d’Australie 2018
La saison est lancée !
On y est ! La saison 2018 de Formule 1 va démarrer à Melbourne, en Australie. Comme c’est le cas depuis 1996, c’est le circuit Albert Park qui va accueillir la manche australienne du calendrier.
La course sur le circuit de l’Albert Park a très souvent été mouvementée et en tant que course d’ouverture de saison, elle a souvent offert son lot de surprises.
L’an dernier, Sebastian Vettel faisait chuter Mercedes pour la première fois depuis quatre ans lors de la manche d’ouverture. En 2013, c’est Kimi Räikkönen qui remportait la course sur Lotus, tandis que Brawn GP faisait son entrée de manière spectaculaire en F1 en 2009 en signant le doublé.
Mais Melbourne est malgré tout un bon baromètre pour la saison à venir puisque de 2006 à 2009, ainsi qu’en 2015 et 2016, c’est le futur champion du monde qui s’est imposé en Australie.
Les caractéristiques de la piste :
La caractéristique principale de la piste de Melbourne, c’est qu’elle n’est pas permanente. Ainsi, elle est souvent ’verte’ au moment où débutent les essais et elle garde des caractéristiques évolutives durant le week-end de course.
À cette époque de l’année, la température ambiante peut passer de 35 à 15°C d’un jour à l’autre, en fonction de la direction du vent. Il fait chaud si le vent vient du nord, et frais s’il souffle du sud. Cette donnée peut avoir une grande influence sur les réglages du refroidissement, mais également sur la gestion des pneumatiques en raison des variations de température de piste.
Tout au long du week-end, l’animation bat son plein dans le bac à graviers situé au bout de la ligne droite des stands. Il se montre particulièrement accueillant pour les monoplaces au premier tour.
Le virage 3 offre de belles opportunités de dépassement.
Relâcher légèrement l’accélérateur au virage 5 était une habitude, mais elle devrait disparaître avec les nouvelles F1.
La piste est assez bosselée, surtout dans les zones de freinage en amont des virages 1 et 6. De quoi faciliter les blocages de roues à l’avant.
Négociée à plus de 200 km/h, la chicane rapide des virages 11 et 12 constitue un véritable défi avec son gros vibreur.
Le dernier secteur se révèle relativement lent par rapport au reste du tracé, mais on peut y gagner beaucoup de temps.
La voiture doit être aussi parfaite que possible pour les deux derniers virages du circuit (15 et 16). Ils sont très lents et permettent de faire la différence. En augmentant le niveau d’adhérence de 5 %, on gagne près de deux dixièmes, un chiffre énorme !
Le piège du dernier virage. L’accélération y déterminera la vitesse sur la ligne droite, mais les pneus à l’arrière tendent à surchauffer après la séquence qui le précède. Il sera plus rapide cette année avec les nouvelles F1.
Le bout de la ligne droite de départ est l’endroit le plus rapide du circuit, avec une vitesse de plus de 320 km/h. Ce point précède l’important freinage du premier virage.
Côté moteur :
En raison des franches accélérations entre les virages, l’Albert Park est un des circuits les plus exigeants pour les groupes propulseurs. Sur chaque tour, on dénombre dix phases d’accélération où les vitesses augmentent de 150 à presque 300 km/h en moins de trois secondes. Le moteur à combustion interne monte alors en régime de 9 000 à 13 000 tr/min.
D’énormes charges s’appliquent sur le moteur lors des phases de freinage. La plus importante se situe au virage 13. La vitesse chute de 300 à 125 km/h en deux secondes et demie. La décélération génère un pic de 4G, autant que la force subie par un pilote de chasse.
Une bonne motricité et une réponse parfaite du moteur seront les clés pour avaler les virages, dont la majorité se négocie sur les trois premiers rapports avant une réaccélération immédiate. Le turbo devra être parfaitement calibré (ou « souple ») pour éliminer le temps de réponse.
L’optimisation de la cartographie du groupe propulseur pour délivrer la puissance peut permettre de gagner plusieurs dixièmes de seconde au tour.
Pronostics :
Il est d’autant plus dur de jouer au jeu des pronostics que la saison démarre tout juste et que les pilotes et équipes n’ont pas dévoilé tout leur potentiel. Néanmoins, Mercedes semble un peu plus en délicatesse avec les pneumatiques, tandis que Red Bull semble un peu plus en difficulté avec la fiabilité.
Podium : 1. Ricciardo / 2. Hamilton / 3. Vettel
Le palmarès complet du Grand Prix d’Australie :
Année | Circuit | Vainqueur | Equipe | Moteur |
---|---|---|---|---|
2017 | Albert Park | Sebastian Vettel | Ferrari | Ferrari |
2016 | Albert Park | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2015 | Albert Park | Lewis Hamilton | Mercedes | Mercedes |
2014 | Albert Park | Nico Rosberg | Mercedes | Mercedes |
2013 | Albert Park | Kimi Räikkönen | Lotus | Renault |
2012 | Albert Park | Jenson Button | McLaren | Mercedes |
2011 | Albert Park | Sebastian Vettel | Red Bull | Renault |
2010 | Albert Park | Jenson Button | McLaren | Mercedes |
2009 | Albert Park | Jenson Button | Brawn GP | Mercedes |
2008 | Albert Park | Lewis Hamilton | McLaren | Mercedes |
2007 | Albert Park | Kimi Räikkönen | Ferrari | Ferrari |
2006 | Albert Park | Fernando Alonso | Renault | Renault |
2005 | Albert Park | Giancarlo Fisichella | Renault | Renault |
2004 | Albert Park | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
2003 | Albert Park | David Coulthard | McLaren | Mercedes |
2002 | Albert Park | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
2001 | Albert Park | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
2000 | Albert Park | Michael Schumacher | Ferrari | Ferrari |
1999 | Albert Park | Eddie Irvine | Ferrari | Ferrari |
1998 | Albert Park | Mika Häkkinen | McLaren | Mercedes |
1997 | Albert Park | David Coulthard | McLaren | Mercedes |
1996 | Albert Park | Damon Hill | Williams | Renault |
1995 | Adélaïde | Damon Hill | Williams | Renault |
1994 | Adélaïde | Nigel Mansell | Williams | Renault |
1993 | Adélaïde | Ayrton Senna | McLaren | Ford |
1992 | Adélaïde | Gerhard Berger | McLaren | Honda |
1991 | Adélaïde | Ayrton Senna | McLaren | Honda |
1990 | Adélaïde | Nelson Piquet | Benetton | Ford |
1989 | Adélaïde | Thierry Boutsen | Williams | Renault |
1988 | Adélaïde | Alain Prost | McLaren | Honda |
1987 | Adélaïde | Gerhard Berger | Ferrari | Ferrari |
1986 | Adélaïde | Alain Prost | McLaren | TAG |
1985 | Adélaïde | Keke Rosberg | Williams | Honda |