Renault : Alonso, Grosjean… qui pour remplacer Palmer en 2018 ?

Les jeux sont ouverts

Par Alexandre C.

4 mai 2017 - 16:58
Renault : Alonso, Grosjean… qui (...)

Jolyon Palmer est sous contrat actuellement avec Renault et rien ne dit officiellement qu’il sera écarté par l’écurie française la saison prochaine. Une série de résultats probants en fin de saison pourrait ainsi sauver sa peau, comme l’an passé. Néanmoins, on peut légitimement penser que Renault songe déjà à l’après-Palmer...

Tout d’abord, les performances du Britannique cette saison sont très loin d’être convaincantes. En plus d’être régulièrement bien moins véloce que son coéquipier Nico Hulkenberg (qui a seul marqué des points pour l’écurie), Palmer donne l’image d’un pilote brouillon, capable de sortir violemment en piste, comme en Australie en essais libres, ou plus encore le week-end dernier. En Russie, l’ancien champion de GP2 est parti seul à la faute en roulant sur un vibreur en Q1. En course, il s’est accroché avec Romain Grosjean au départ.

Ensuite, Palmer n’est sous contrat que pour cette saison encore avec Renault. En ne le prolongeant in extremis que d’une seule année, Renault a voulu lui envoyer un message : il est sous pression et l’écurie française se garde toutes les portes ouvertes pour trouver un meilleur pilote.

Enfin, l’écurie d’Enstone veut grandir l’an prochain et viser des podiums. Pour ce faire, un pilote d’un certain calibre est nécessaire, afin de signer de gros résultats en course comme pour développer la monoplace. Palmer n’a pas vraiment le profil de ce « top pilote » qui pourrait faire grandir le projet Renault.

La question de son remplacement se pose donc déjà. Alors, quelles seraient les meilleures options plausibles pour Renault ?

La première piste, la plus chaude, est celle menant à Fernando Alonso. Dans le paddock de Russie, Eddie Jordan assurait même que l’Espagnol était proche de signer avec l’écurie française pour l’an prochain. Il faut dire que chez McLaren, le double champion du monde est en train de perdre tout espoir. Il a sans grande ambiguïté ouvert la porte à un départ en fin de saison – son contrat avec McLaren expire justement à la fin de cette année. De surcroît, Alonso connaît bien Enstone… c’est d’ailleurs là qu’il a remporté ses deux seuls titres de champion. Son transfert chez Renault aurait donc des allures, sympathiques, de retour aux sources.

Sans contestation possible, Fernando Alonso serait une immense plus-value pour Renault. Mais Fernando Alonso a-t-il autant besoin de Renault que Renault a besoin d’Alonso ? Le directeur de Renault F1 lui-même, Cyril Abiteboul, n’y croit pas : « Nous ne nous battrons pas pour le championnat l’an prochain alors cela n’aurait aucun sens d’avoir un pilote qui est déjà frustré de vivre dans une telle situation cette année. »

On peut s’interroger sur la pertinence d’une telle déclaration pour Renault – qui aurait tout intérêt à attirer un pilote du calibre de Fernando Alonso. L’écurie française n’a-t-elle pas les moyens de s’offrir le Taureau ibérique ? Ou redoute-t-elle ses crises de colère ? Fernando Alonso pourrait être pourtant intéressé par un défi sur trois années. On sait que Renault vise le titre mondial en 2020 et à cette date, Alonso serait encore compétitif. De toute manière, aucun baquet Ferrari ou Mercedes n’est disponible pour le moment…

Si la piste Alonso venait à ne pas se concrétiser, d’autres options demeurent ouvertes pour Renault. Ecurie française, Renault pourrait d’abord se tourner vers un pilote français. Esteban Ocon est sous contrat avec Force India mais est surtout le protégé de Mercedes. Il semble difficile de briser son bail avec la firme à l’étoile, mais sait-on jamais… Quant à Pierre Gasly, il est pour le moment lié à Red Bull.

Reste ensuite la piste Romain Grosjean. Le pilote français pourrait voir sa carrière stagner chez Haas. L’écurie américaine ne dispose pas des mêmes moyens que Renault et n’a donc clairement pas le même potentiel de progression. A moyen terme, la solution Renault semble de loin préférable.

Du reste, lors de sa signature chez Haas, Romain Grosjean lui-même laissait sous-entendre qu’il pourrait rapidement revenir chez Renault une fois l’écurie française redevenue compétitive. « Ce serait l’idéal et pour un Français, ce serait énorme » confiait Romain Grosjean au début de l’année 2016. Quant à son directeur d’écurie, Günther Steiner, il disait comprendre cette attitude : « en étant Français, c’est évident qu’il garde un œil sur l’équipe Renault pour voir leur évolution ».

Cinq autres pistes sont aussi disponibles pour Renault. Une mène au 3e pilote actuel de l’écurie, Sergei Sirotkin. Le Russe a fini 3e du dernier championnat GP2. Mais il n’y courra pas cette année. De surcroît, on peut douter de la véritable valeur ajoutée d’un rookie par rapport à Palmer.

Deux pistes, ensuite, mènent à Toro Rosso. Si l’écurie italienne venait à renvoyer Daniil Kvyat ou Carlos Sainz à l’issue de cette saison, Renault pourrait certainement tenter une approche… Sergio Perez, qui impressionne actuellement chez Force India, pourrait être aussi séduit par le potentiel de progression et les moyens financiers d’Enstone, supérieurs à ceux de son écurie. Son ancien coéquipier, Nico Hulkenberg, a déjà tenté ce pari…

Enfin, si Valtteri Bottas n’est pas prolongé par Mercedes pour 2018, nul doute que Renault voudra attirer dans ses pénates un tout nouveau vainqueur de Grand Prix. Mais on est là dans le domaine de la pure hypothèse…

En somme, Renault a de nombreuses options disponibles pour l’an prochain – et ce n’est clairement pas une bonne nouvelle pour Jolyon Palmer. Le potentiel séduction de l’écurie française sera certainement fonction de sa progression au cours de cette saison. C’est donc dès 2017 que 2018 se prépare !

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