Singapour, un défi particulier pour les voitures et les pilotes

L’un des circuits les plus lents du calendrier

Par Franck Drui

10 septembre 2017 - 16:00
Singapour, un défi particulier (...)

Le circuit de Marina Bay n’offre que deux petites lignes droites : celle des stands (500 m) et celle séparant le virage 5 et le virage 7 via le Raffles Boulevard. Bien qu’incurvés, ces 700 mètres représentent l’unique occasion de voir les pilotes dépasser 300 km/h. Et même si les vibreurs sont allégrement utilisés à Singapour, la plupart sont presque plats.

La longueur du tour et la forte probabilité d’intervention de la voiture de sécurité font de Singapour l’une des épreuves les plus longues de la saison. À ce jour, l’édition 2009 reste la plus courte : 1h56.

En raison du caractère ‘on-off’ du tracé, la consommation est élevée à Singapour. Avec le moteur à combustion interne seul, près de 150 kg d’essence seraient nécessaires en course, mais la récupération d’énergie et sa restitution ont réduit ce chiffre à moins de 105.

Les pilotes peuvent perdre jusqu’à 3 kg de liquide en raison de l’air chaud et humide. Une donnée qui doit être prise en compte pour fixer le poids de la monoplace avant le départ.

 Avec ses 23 virages, Singapour est l’un des circuits les plus lents du calendrier. Sa moyenne de 175 km/h le place juste au-dessus de Monaco et de la Hongrie.

 On dénombre 82 changements de rapports par tour contre seulement 52 à Monaco et 44 à Monza. En raison des accélérations très courtes, la huitième vitesse n’est engagée qu’à deux reprises par boucle. Il n’y a qu’à Monaco que cela arrive encore moins souvent.

 À Singapour, l’humidité ambiante peut dépasser allégrement 80 %. Par le passé, cela aurait grandement pu impacter la puissance, très sensible à la quantité d’oxygène nécessaire à la combustion. Avec les moteurs suralimentés, le turbo compensera en tournant plus vite… Bien plus que pour une course similaire dans des conditions arides !

 Le virage 7 et le virage 14 forment les deux gros points de freinages puisque les pilotes y passent de 300 à 110 km/h.

 Malgré le peu de lignes droites, les occasions ne manquent pas pour récupérer l’énergie au freinage avec le MGU-K. Celui-ci pourra être utilisé pour propulser la monoplace avec davantage de couple qu’à l’accoutumée pour économiser du carburant sur ce circuit particulièrement gourmand.

 Avec les séances tardives, l’humidité diminuera progressivement au coucher du soleil. Les composants électriques du groupe propulseur seront ainsi isolés de la moiteur. En cas d’averses, l’eau sera détournée à l’aide de conduits spéciaux.

Notes du tracé

Virage 1 – Sur la ligne droite des stands, les voitures atteignent près de 290 km/h avant le gros freinage de Sheares (virage 1). Les pilotes devront se méfier des bosses avant de s’y inscrire.

Virage 5 – Encore une entrée bosselée avant un difficile droit négocié à moyenne vitesse. Le virage 5 s’ouvre sur le tronçon le plus rapide du tracé avec un petit crochet (virage 6) pris à plein régime.

Virage 7 – Les concurrents concluent la ligne droite en freinant à plus de 300 km/h avant d’affronter le virage 7, un gauche à 90°.

Virage 10 – Revu ces dernières années, cet enchaînement étroit reste piégeux. Le virage 10 mène à un droite-gauche (virages 11 et 12) avant l’épingle du virage 13, le plus lent des vingt-trois virages du circuit.

Virage 14 – Le virage 14 lance la section de l’hôtel qui serpente entre les tribunes. Le MGU-K peut enfin récupérer de l’énergie grâce aux freinages répétés sur sept virages à angle droit. Les pneus arrière commencent à surchauffer dans ce secteur.

Virages 22-23 – Les courbes les plus rapides du tracé. Très serrée, l’entrée des stands se situe à gauche. Il faut viser les deux cordes avant d’élargir sur la ligne droite des stands.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos