Tambay regrette le bon vieux temps

Les pilotes d’aujourd’hui sont limités par les pneus

Par D. Thys

15 avril 2013 - 11:10
Tambay regrette le bon vieux temps

Le Grand Prix de Chine a été étrange et confus, car même si le spectacle était au rendez-vous avec une belle quantité de dépassements, il était difficile pour le grand public de comprendre ce qui se passait réellement en piste.

En effet, comment expliquer à monsieur et madame "Tout-le-monde" que Nico Hulkenberg était bel et bien en tête de la course, mais qu’en théorie, il ne l’était pas vraiment à cause d’une stratégie décalée. Les courses de F1 ressemblent aujourd’hui à de grandes batailles stratégiques que seuls les initiés peuvent comprendre. Les autres doivent attendre l’arrivée pour découvrir un résultat qui ne manquera pas de les surprendre…

"Il va falloir qu’on s’y fasse, s’il n’y a pas de retour en arrière... Il va falloir que l’on se fasse à ces processions, au fait qu’à partir des qualifications jusqu’à la fin de la course, les pilotes soient en gestion directe du potentiel de leur monoplace de façon à pouvoir être en mesure d’utiliser les pneumatiques qu’on leur fournit," explique l’ex-pilote de F1 Patrick Tambay, dans les colonnes de RMC. "J’ai connu l’époque où on attaquait du début jusqu’à la fin d’une course. C’était à bride abattue jusqu’à la ligne d’arrivée avec le plein d’essence et un train de pneus. C’est comme ça qu’on aime la Formule 1. Cinq tours, c’était le potentiel des pneumatiques tendres de Vettel."

Tambay pense que Vettel par exemple pouvait espérer mieux s’il n’était pas remonté en piste à chaque fois dans le trafic après ses changements de pneus. "Sans ces incidents, il serait monté sur le podium. Je ne sais pas exactement ce qui a été alloué pour Bahreïn, si ce sont les « medium » et les soft. Si c’est le cas, on va se retrouver dans le même cas de figure. Et même pire, puisqu’il fera plus chaud et qu’il y aura un revêtement un peu rempli de sable."

"Ce n’est pas un grand plaisir pour les pilotes de rouler à près de dix secondes de leurs performances pures. La solution serait de donner des pneumatiques en plus, de façon à ce qu’il y ait plusieurs tentatives en qualifications, qu’ils aient l’opportunité de s’élancer au moins deux fois sur la Q3 avec un train de pneus supplémentaires et qu’ils choisissent le meilleur des deux pour le départ. Ou alors de récompenser le meilleur des pilotes en Q3 par un point, ce qui serait révolutionnaire," ajoute le Français.

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos