Todt : La sécurité à 100% n’existe pas en F1

Un travail de fou pour la FIA

Par Franck Drui

19 octobre 2014 - 14:03
Todt : La sécurité à 100% n'existe

Jean Todt, le président de la FIA, a accordé un entretien à la Gazzetta Sportiva en Italie et a bien sûr été interrogé sur l’accident de Jules Bianchi et ses répercussions sur tout le petit monde de la F1, dans l’attente de nouvelles positives.

"Nous ne devons jamais prendre les choses pour acquis et nous ne devons jamais renoncer à la sécurité," affirme le Français.

"Je disais cela avant l’accident Jules et je le répète maintenant. Les gens ont vu de nombreuses années de course avec de terribles accidents sans conséquence. Ils ont commencé à penser qu’il était normal de quitter la piste à plus de 200 à l’heure et qu’il ne se passe rien pour les pilotes."

"Ce n’était ni normal, ni un miracle. Derrière il y a un travail de fou. Mais faire de notre sport un sport à 100% sûr, cela n’existera jamais, malheureusement. A Suzuka c’est un enchainement d’évènements qui ont causé cet accident. Avec le recul, tout peut sembler facile pour l’éviter. Mais au lieu de cela, le destin peut avoir des conséquences dramatiques."

Le président de la FIA fait confiance à Charlie Whiting, qui mène l’enquête, mais sur le plan personnel c’est évidemment très dur.

"Nous avons expliqué en détail l’accident (à Sotchi), j’ai nommé une commission qui étudiera sous la présidence de Peter Wright les conclusions de l’enquête."

"Je dois diviser en deux ma responsabilité, en tant que président de la FIA d’un côté et mes sentiments de l’autre. Mon fils (Nicolas, le manager de Jules) est ravagé de voir celui qu’il considérait comme un frère dans cette situation."

"Comme je l’ai été quand j’ai appris pour l’accident de Michael Schumacher. Je l’ai vu il y a trois jours à peine. Il a une femme et une famille incroyable. La bataille continue."

"Avec Michael, il y a de l’amitié, de l’affection. Nous avons souffert de tant de choses avant de gagner ensemble (avec Ferrari) que l’affection en a été multipliée. Et en cas de besoin, nous nous voyions en tant qu’amis. Je suis proche de sa famille, de Corinna. Il aurait fait la même chose pour moi."

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