Un an après l’incident de Bakou, Hamilton respecte beaucoup plus Vettel

Tout le monde a gagné en maturité

Par Alexandre C.

26 avril 2018 - 19:06

Bakou fut l’un des tournants de la saison dernière. Sebastian Vettel, on s’en souvient, avait perdu ses nerfs et tamponné volontairement la voiture de Lewis Hamilton sous voiture de sécurité, ce qui lui valut une pénalité de 10 secondes pour « conduite dangereuse ».

Après la course, la tension était montée entre les deux hommes. Lewis Hamilton pensait même que Sebastian Vettel s’était attiré la « disgrâce » du milieu.

Dix mois plus tard, la rancœur semble s’être considérablement apaisée. Lewis Hamilton ne pense pas que cet incident lui ait enseigné « vraiment beaucoup de choses » sur la personnalité de son rival de Ferrari.

« C’est bon de voir des personnes contre lesquelles vous courez s’enflammer un peu. C’est aussi bon de voir que ces personnes ne sont pas parfaites parce que personne n’est parfait. Nous commettons tous des erreurs, mais il s’agit plus de savoir comment les gens vont les gérer, et comment ils vont progresser en tirant les leçons de ces erreurs. »

« Sebastian a continué à progresser, en champion qu’il est. Il continue de progresser, dans sa manière de se présenter, de parler… Mon respect envers lui a en fait considérablement augmenté depuis [Bakou 2017]. Et je suis sûr que ça continuera. »

Comme preuve de ce respect mutuel croissant, Sebastian Vettel avait défendu Lewis Hamilton en conférence de presse à Bahreïn, alors que l’Anglais était interrogé sur une possible polémique naissante entre Max Verstappen et lui.

Cette année pourtant, Lewis Hamilton aurait pu être légitimement davantage sous tension puisque sa Mercedes ne domine plus autant. Le pilote britannique n’a ainsi toujours pas gagné de Grand Prix cette année.

« Les autres ont définitivement continué à progresser » confirme Lewis Hamilton. « Nous avons progressé mais les autres ont encore plus progressé. »

« A la fin de l’année dernière, toutes les équipes étaient un peu plus proches. C’est toujours plus facile de rattraper le leader que d’être le leader – et c’était notre cas ces quatre dernières années, ce qui est exceptionnel. »

« Il faut que toute notre équipe travaille à 100 % pour rester devant. Ce sont des petits, petits pourcentages qui feront la différence. Nous sommes toujours la même équipe qui a gagné ces quatre dernières années. Nous pouvons vraiment nous battre contre ces gars. »

« Maintenant nous avons Red Bull qui est à son meilleur niveau, ou quasiment, et Ferrari à son meilleur niveau. Si nous pouvons hausser le rythme et être aussi performant que lors des années précédentes, alors, ce serait la plus grande réussite de l’histoire de cette équipe. »

Comme l’a pressenti Pat Symonds, le point faible de la W09 se situe probablement au niveau de la gestion pneumatique.

« Nous sommes toujours en train d’essayer de comprendre les pneus… Un week-end, nous y arrivons, mais au week-end suivant, nous n’y arrivons pas, et la performance pneumatique affecte grandement la performance de tout le monde. »

« La voiture était formidable à conduire lors de la dernière course mais elle ne performait pas tout de même à son niveau normal. Mais je pense que les pneus sont une variable qui entre en jeu [pour expliquer ce manque de performance]. Si nous pouvons surmonter ce problème de pneus, nous pourrons montrer la vraie performance de la voiture. »