Voir Senna maîtriser les rues de Monaco a inspiré Charles Leclerc

Le Brésilien était son héros

Par Emmanuel Touzot

17 août 2017 - 08:57
Voir Senna maîtriser les rues de (...)

A seulement 19 ans, puisqu’il est né dix jours avant le sacre de Jacques Villeneuve en 1997, Charles Leclerc est pourtant l’un des jeunes pilotes les plus en vue, et l’un des plus dominants de l’histoire du GP2, devenu Formule 2 cette saison, avec cinq victoires et six pole positions en sept week-ends de course.

Avec un avantage de plus de 50 points sur son poursuivant, Leclerc brille course après course, si ce n’est lors de son week-end à domicile, dans la Principauté où il est né, où ses courses ne se sont pas bien passées.

"Les vrais Monégasques, nous nous connaissons tous et c’est super de grandir dans ce genre d’environnement" explique Leclerc au site officiel de la F1. "De l’extérieur, on a l’impression que l’on vit tout le temps sous les feux de la rampe mais en réalité, ce n’est pas le cas. En fait, Monaco peut être un peu ennuyeuse l’hiver, mais il n’existe aucun autre endroit au monde où la F1 fait autant partie de la vie de la ville".

Dans l’inconscient collectif des fans de Formule 1, Monaco rime avec Senna et fait résonner les tours de qualification exceptionnels effectués par le Brésilien dans les rues sinueuses de la petite ville-état. Une légende qui s’est construite avec le temps et qui a grandement inspiré le jeune pilote.

"Mon père me parlait tout le temps de Senna et j’ai grandi en m’imprégnant de cette légende, il était mon héros. Je regardais ses tours de qualification à Monaco très souvent, je le regardais piloter dans ces rues que j’arpentais tous les jours. Signer la pole position en ayant fait le meilleur tour est ce qui donne vraiment le frisson de la course".

La pole position qui semble être son exercice préféré puisque le pilote Prema a réalisé le meilleur temps dans chacune des séances qualificatives disputées cette saison. Une hégémonie qui a toutefois disparu lorsqu’il a été disqualifié pour un problème technique après les qualifications de la course hongroise de F2.

"Les résultats en ce début de saison ont été meilleurs que je l’attendais et j’en suis ravi. Voir mon nom aussi souvent dans les médias et le voir lié à la Formule 1 et à Ferrari est superbe, mais ça ne m’ajoute aucune pression. Je me concentre sur ce que j’ai à faire avec Prema et je laisse aux autres le soin de penser à mon avenir" poursuit-il.

Son avenir est étroitement lié à celui de la Scuderia Ferrari, surtout avec ses résultats récents. Le seul autre pilote aussi bien placé que lui pour accéder à la Formule 1 via l’une des équipes soutenues par Ferrari, Sauber ou Haas, est Antonio Giovinazzi. L’Italien connaît les deux équipes mais a montré une tendance à sortir de la piste, ce qui ne peut pas satisfaire une équipe comme Sauber. Une chance pour Leclerc ?

"Faire partie d’une organisation comme la Ferrari Driver Academy est très important car la Formule 1 est un monde fermé. Pouvoir progresser dans le meilleur environnement possible est essentiel quand on travaille à avancer en F1. De plus, cela me donne un soutien incroyable au niveau de la préparation mentale et physique".

"Cela signifie aussi que j’ai un accès régulier à l’incroyable simulateur de la Scuderia, ce qui est parfait pour un jeune pilote qui veut progresser techniquement, et ça m’apporte la meilleure préparation possible pour chaque course" conclut-il.

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