Williams défend Sirotkin : parler de pilote payant est injuste et naïf

La charge de Claire Williams

Par Alexandre C.

15 février 2018 - 22:27
Williams défend Sirotkin : parler (...)

Lors de la présentation de la FW41 à Londres, Claire Williams a tenu à répondre aux nombreuses critiques qui ont entouré l’annonce de la nomination de Sergey Sirotkin à la place de Felipe Massa. Williams est ainsi accusée, avec Lance Stroll et le Russe dans ses rangs, de recruter les pilotes avant tout pour leurs qualités… financières.

« L’équipe ne titularisera que des pilotes talentueux » a commencé par rappeler la fille de Frank. « C’est un business dangereux et nous n’allons pas mettre quelqu’un dans notre voiture simplement parce qu’il arrive avec de l’argent. Notre processus de décision est beaucoup plus complexe, nous ne décidons pas simplement de titulariser un pilote parce qu’il amène de l’argent frais. »

Claire Williams ne nie tout de même pas ne jamais regarder le portefeuille de ses pilotes potentiels…

« Oui, nous sommes une écurie indépendante, oui, l’argent manque de nos jours, pas seulement pour notre équipe, mais pour toutes les écuries. Je ne pense pas que beaucoup d’équipes aient trouvé des accords avec de nouveaux sponsors lors de ces dernières saisons en F1. »

« Si un pilote a un soutien financier, c’est un bonus supplémentaire, mais ce n’est pas la raison principale qui entre en jeu dans le processus de décision chez Williams. Quand nous prenons nos décisions relatives aux pilotes, ce n’est pas un facteur. »

Lance Stroll est soutenu par son milliardaire de père, tandis que Sergey Sirotkin apporte de l’argent venant de la banque russe SMP. Cependant, Claire Williams relativise cet état de fait et le remet en perspective.

« Qu’un pilote arrive avec de l’argent, ce n’est pas nouveau en F1. Dieu merci, heureusement qu’ils en apportent, pour parler franchement. Je pense que c’est incroyablement naïf de dire que tel pilote est ‘juste un pilote payant’. C’est formidable si un pilote fait naître des intérêts financiers chez des partenaires. C’est formidable pour l’équipe et pour le pilote. »

« Le sport auto, et pas seulement la F1, est un sport qui coûte cher. Nous passerions à côté de beaucoup de talents si les pilotes n’étaient pas soutenus financièrement depuis les formules juniors jusqu’à la F1. Qu’un pilote soit soutenu financièrement, ce n’est pas inhabituel. »

« Des partenaires veulent sponsoriser des pilotes en raison de leur nationalité ou de leur personnalité, en raison de leur caractère, ou de leur poids commercial dans certains marchés. »

Pour étayer son argumentation, Claire Williams rappelle qu’un certain double champion du monde espagnol a apporté, chez McLaren ou Ferrari, lui aussi de l’argent frais, venant d’une banque qui plus est, comme Sergey Sirotkin…

« Fernando Alonso est l’exemple parfait : Santander l’a suivi à chaque étape de sa carrière, dans toutes ses écuries. Vous pourriez dire qu’il est un pilote payant… mais je ne dirai pas une telle chose. »

« La sémantique est très confuse quand l’on parle de pilotes payants. C’est faux, et ça ne sert à rien de parler ainsi ; car cela entoure un pilote de négativité... nous ne devrions simplement plus dire de telles choses dans ce sport. »

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