Les pneus et la chaleur, les deux défis de Budapest selon Grosjean

Une piste où il a toujours bien performé

Par Alexandre C.

24 juillet 2018 - 16:15
Les pneus et la chaleur, les deux (…)

La Haas a été particulièrement rapide cette saison sur les circuits à plus haute vitesse, comme à Silverstone ou surtout au Red Bull Ring. A Budapest, circuit plus étroit et sinueux, Romain Grosjean ne s’attend-il pas à être moins en verve que d’habitude ?

« Ce n’est pas un Grand Prix facile » craint déjà le pilote Haas. « C’est un petit circuit, comme un tour en montagnes russes. Il est très tortueux. Nous verrons ce que nous pourrons faire là-bas. »

« Mais c’est un Grand Prix que j’adore. J’ai toujours aimé me rendre à Budapest. Mais définitivement, c’est un circuit difficile. »

Romain Grosjean ne parle pas dans le vide : il a déjà fini trois fois dans le top 10 à Budapest en six départs, dont une place sur le podium en 2012 avec Lotus. Mais pourquoi apprécie-t-il autant le Hungaroring ?

« C’est difficile à expliquer. J’ai toujours eu un bon feeling ici. J’ai toujours apprécié la piste. Autrefois elle était très bosselée, mais la piste a été resurfacée il y a deux ans. C’est toujours un circuit à faible vitesse. Le maniement et le comportement de la voiture sont importants. J’ai été chanceux car j’ai toujours eu des voitures qui ont bien performé dans ces domaines durant ma carrière. »

Circuit à faible vitesse, sur le papier, le Hungaroring l’est-il toujours autant avec la dernière génération de voitures ?

« La plus grande différence, c’est en fait celle créée par le resurfaçage de la piste » explique Romain Grosjean. « Maintenant elle est assez plate, ce qui est un peu dommage. Ce n’est pas une piste à haute vitesse mais cela dit, le deuxième secteur est assez sympathique… On monte une colline et on descend vers les deux derniers virages. Le circuit n’est pas aussi lent que par le passé. »

Avec un tracé sinueux et des températures estivales, le circuit de Budapest sera particulièrement éprouvant pour Romain Grosjean et ses collègues…

« Il peut faire très chaud à Budapest. Ce n’est pas une course facile. Mais d’un autre côté, il n’y a pas tant de virages à haute vitesse que ça, donc il s’agit surtout de rester concentré pendant toute la course. »

« Il est très difficile de dépasser ici. J’ai réalisé l’un de mes meilleurs dépassements de ma vie ici en 2013, au virage 4, sur Felipe Massa… Mais j’ai reçu un drive-through pour cela, car j’avais mis mes quatre roues hors de la piste. Peu importe : pour moi, il s’agit de l’un de mes plus beaux dépassements ! »

« C’était un virage où personne ne s’attendait à un dépassement. J’ai dépassé à l’extérieur dans un virage à haute vitesse. La pénalité était discutable. Mais j’ai pris du plaisir en dépassant. C’était un moment-clef dans la course pour moi pour essayer de gagner. »

L’autre problématique à gérer à Budapest est la gestion des pneus, qui vont être rapidement usés par la nature du circuit et les grandes chaleurs.

« Les pneus ne se reposent pas vraiment à Budapest, bien sûr. Il n’y a pas beaucoup de virages à haute vitesse, donc il n’y a pas trop d’énergie mise dans les pneus. Mais les pneus ne se reposent jamais et les températures peuvent être vraiment élevées. C’est un bon défi pour les pneus et il faudra bien les placer dans leur fenêtre de fonctionnement. »

Le Grand Prix de Hongrie est le dernier avant la pause estivale. Une pause ô combien bienvenue, surtout pour une petite équipe comme Haas…

« Ce sera important pour tout le monde. Depuis Melbourne, nous sommes au travail quasiment sans interruption. Bien sûr ces trois courses d’affilée ont été assez difficiles. Donc tout le monde est heureux de partir en vacances pour recharger ses batteries. »

« De mon côté, je vais passer du temps en famille, faire un peu de sport, prendre un peu de vacances… je vais juste me reposer chez moi. »

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