Vasseur ne pense pas à Newey : ’Le court terme est crucial’ chez Ferrari

Le directeur de la Scuderia fait le point sur les rumeurs

Par Emmanuel Touzot

18 mai 2024 - 14:45
Vasseur ne pense pas à Newey : (…)

Frédéric Vasseur ne cache pas son admiration pour Adrian Newey, alors que l’ingénieur quittera Red Bull et pourrait rejoindre Ferrari, dont le Français est le directeur. Mais ce dernier assure qu’il gère pour l’instant l’équipe sans penser à la venue du Britannique.

"Adrian a un palmarès impressionnant. C’est l’ingénieur qui a le plus de succès dans le paddock. Je ne connais pas les statistiques, mais je dirais que c’est probablement ça. Mais je n’ai aucun commentaire à faire à ce sujet" a tempéré Vasseur.

"Nous parlons du long terme et du court terme, mais nous sommes dans une phase de la saison où le court terme est crucial. Nous poussons comme des fous. Je fais confiance aux gars que nous avons dans l’équipe. La préoccupation de Ferrari aujourd’hui est de s’améliorer pas à pas, petit pas par petit pas."

"Et je fais confiance aux gens que nous avons dans l’entreprise, ils font du bon travail. Si vous comparez avec ce qui se passait il y a un an au début du mois de mai, à Miami, nous étions à une seconde. La semaine dernière, à Miami, nous étions à 0,1 à 0,15 seconde. Cela signifie que nous avons fait un grand pas en avant."

"Mais ce n’est pas suffisant, car je pense que Red Bull est toujours en tête. C’est beaucoup moins et pas toujours, mais pour moi, ils ont toujours un peu d’avance. Nous devons continuer à progresser centième par centième."

"Et nous devons nous concentrer sur le fait que ce ne sera jamais cinq dixièmes par cinq dixièmes. Ce serait une erreur. Si nous devons compenser et rattraper notre retard, ce sera centième par centième et il ne faut pas s’imaginer qu’il existe une solution miracle."

D’Ambrosio devra "botter les fesses" de Vasseur

Ferrari a recruté l’aérodynamicien Loïc Serra, et Jérôme d’Ambrosio, qui agissait comme bras droit de Toto Wolff. Vasseur confirme que ce sera aussi le rôle du Belge au sein de la Scuderia, pour le guider sur certaines décisions.

"Jérôme ne remplace personne, c’est juste une valeur ajoutée à l’équipe. Nous allons nous répartir les postes et ce n’est pas nom par nom ou case par case, nous ne ferons pas comme ça."

"Mais il me soutiendra. Il me bottera les fesses à l’occasion. Et j’en ai besoin. Et je pense qu’il a une grande expérience du sport automobile, que ce soit en termes de gestion, de pilotage ou de tout autre chose. Il sera un bon atout pour nous à l’avenir."

"Le contrat de Loïc a probablement été signé avant celui de Lewis, je ne me souviens pas exactement. Simone (Resta) et (Enrico) Sampo débuteront chez Mercedes en même temps. Je pense que c’est la vie d’une équipe : nous avons 1500 personnes et il y a un roulement. Les gens partent et arrivent, et nous ne devons pas le prendre personnellement."

Vasseur a voulu se séparer de Sainz avec "respect"

L’ancien directeur d’Alfa Romeo admet qu’il a été difficile de décider de se séparer de Carlos Sainz, alors qu’il avait souvent cherché à recruter le pilote espagnol, en formules de promotion et dans deux équipes différentes en Formule 1.

"Cela n’a pas été facile, car j’ai beaucoup de respect pour Carlos. Quand je suis arrivé, j’ai dit que j’avais essayé d’avoir Carlos avec moi dans les catégories junior, puis chez Renault, puis chez Sauber, et cela n’a jamais été possible, donc j’étais heureux d’avoir Carlos avec moi quand j’ai rejoint Ferrari."

"Je suis parfaitement conscient du travail qu’il a accompli l’année dernière. Il nous a d’abord apporté le podium à Monza, puis la victoire à Singapour, mais il a aussi été l’artisan de notre redressement après la pause estivale."

"Il est revenu à Zandvoort et a fait un très bon travail, en poussant beaucoup l’équipe, ce qui a énormément aidé Charles à se rétablir et revenir aux avant-postes. Je tiens à préciser que ce n’était pas l’un qui poussait l’autre. C’était une collaboration positive."

"Recruter Lewis était une évidence"

Vasseur a donc décidé de recruter Hamilton, car la possibilité d’avoir le septuple champion du monde était difficile à refuser. Le Français se félicite de la manière dont la rupture avec Sainz a été gérée, et il explique les raisons du timing précoce de cette annonce.

"Pour l’équipe, la possibilité de recruter Lewis était une évidence pour de nombreuses raisons, et j’ai dû prendre une décision. La décision a été dure, mais la façon dont nous l’avons gérée avec Carlos et les personnes qui l’entourent a été la meilleure possible, car ce n’était pas facile."

"Je me souviens parfaitement que nous avons clos la discussion en disant ’c’est comme ça. Poussons jusqu’au dernier virage du dernier tour et faisons une très bonne saison’. Sa réaction a été bonne, plutôt que de dire ’tu es un putain de bâtard, bla bla bla’, au contraire, il a créé une dynamique positive et j’ai beaucoup de respect pour cela."

"Le fait que nous l’ayons annoncé très tôt a surpris les gens. Avec Lewis, nous aurions pu attendre juillet, mais je pense que c’est aussi par respect pour Carlos que nous voulions lui donner le maximum de chances de trouver une bonne opportunité, etc. J’espère qu’il trouvera quelque chose."

Ferrari

Recherche

Info Formule 1

Photos

Vidéos