161 tours en une journée : McLaren repart de l’avant

La fiabilité de retour au bon moment

Par Alexandre C.

1er mars 2018 - 20:37

Après un début de semaine plutôt chaotique, McLaren a enfin redressé la barre ce jeudi à Barcelone.

Stoffel Vandoorne a passé aujourd’hui la barre des 100 tours (110 boucles au total), tandis que Fernando Alonso a pris le volant après 16h pour effectuer 54 autres tours. Avec les 2e et 5e chronos, les deux pilotes maison s’affichent même en haut de la feuille des temps, même s’il faut absolument prendre ces résultats avec la prudence de vigueur.

« Ce fut une session très productive pour moi » se félicitait Stoffel Vandoorne jeudi soir. « La journée a démarré un peu lentement en raison de la mauvaise météo, et la piste a mis longtemps à sécher, mais nous avons tout de même pu boucler beaucoup de tours pour obtenir une bonne compréhension de la voiture. »

« C’est bon d’avoir pu effectuer un bon nombre de tours, après avoir manqué un peu de kilométrage ces derniers jours. Quand la piste a commencé à sécher, j’ai pu faire du très bon roulage et mener à bien beaucoup de changements de réglages, pour essayer de comprendre notre package et voir comment tout fonctionne ensemble. Et le ressenti était positif. »

« J’ai fini la journée avec 110 tours au compteur. Cela fait longtemps que n’avions pas pu rouler autant ! Nous avons eu le temps pour installer Fernando dans la voiture aussi pour la dernière partie de la session, donc ce fut une journée très productive dans l’ensemble. »

Fernando Alonso, contrairement à ce qui était prévu initialement, a en effet eu l’opportunité de conclure ces essais pour McLaren. Après des années de déboires, l’Espagnol peut mesurer la différence que constituent ces essais 2018 pour son équipe.

« Je suis très heureux de cette journée impressionnante pour toute l’équipe, au garage et à l’usine, qui a réussi à effectuer cette grande quantité de tours. »

« La voiture a parfaitement roulé toute la journée. Nous avons fait quelques relais intéressants avec quelques changements de réglage, et nous continuons d’en apprendre plus sur le package, à chaque relais, en particulier au sujet de l’intégration du moteur Renault, qui était auparavant une inconnue pour nous. »

« Ce fut une journée très productive pour nous. J’aimerais dire ‘bien joué’ à tout le monde pour avoir travaillé assez dur afin que notre programme d’aujourd’hui soit très complet et exhaustif. »

Grâce à cette journée de jeudi assidue, McLaren a ainsi pu rattraper un retard en piste qui devenait problématique. Mercredi, la neige et la pluie ont neutralisé quasiment l’intégralité de la journée. Mais mardi, alors que les autres écuries roulaient, McLaren avait eu un problème d’échappement qui avait largement perturbé le programme de Stoffel Vandoorne ; le Belge n’avait effectué que 37 tours avant de connaître ce problème.

« C’est à cause d’un boulon stupide qui s’est cassé dans l’échappement » a révélé Eric Boullier, le directeur de la compétition de McLaren. « C’est un boulon qui vaut 2 euros qui nous a coûté beaucoup de temps en piste. Tout a brûlé au niveau de l’arrière de la voiture donc il a fallu le reconstruire. Mais cela ne nous a pas coûté trop cher, c’est surtout un problème de roulage en moins. Comme vous pouvez le voir, le design est toujours le même et la voiture continue de rouler. »

Déjà, lundi dernier, l’écrou d’une roue de Fernando Alonso avait été mal serré, causant une sortie de piste de l’Espagnol. Le contrôle qualité ferait-il sérieusement défaut chez McLaren ?

« Bien sûr, nous avons enquêté et nous allons prendre des mesures préventives, comme dresser un plan, pour faire des modifications afin de s’assurer que ce problème n’arrive plus jamais » assure Eric Boullier.

Ce problème d’écrou, assez étrange, a attiré l’attention de la FIA, qui s’inquiète des problèmes de sécurité que cette défaillance a mis en lumière, poursuit le Français.

« Il y a désormais une discussion entre nous et la FIA pour comprendre ce qu’il s’est passé. Parce que la roue est aussi restée bloquée, et cela a cassé le moyeu, et c’est pourquoi nous avons perdu la roue. »