Bon anniversaire à Nico Rosberg !

28 ans aujourd’hui

Par Franck Drui

27 juin 2013 - 07:23
Bon anniversaire à Nico Rosberg !

Nico voit le jour le 27 juin 1985 en Allemagne à Wiesbaden, et quel plus beau cadeau pour son père Keke Rosberg qui vient de remporter cette même semaine le GP des USA, le 23 juin à détroit. Nico Rosberg possède la double nationalité finlandaise-allemande, et vit à Monaco. C’est en France qu’il fait ses premiers tours de karting, en 1996 dans la Ligue Côte d’Azur minimes, puis en 1997 dans le championnat de France minimes. En 1998, toujours en Karting il change de Formule et évolue en Karting ICA Junior, en Italie où il finira 3e du championnat et parallèlement en Amérique du Nord où il sera Champion cette même année. 1999 ses performances dans le championnat italien lui permettent de finir à la 3e place et 4e du Championnat européen. En 2000 il sera sacré vice-champion d’Europe Formula A derrière un certain Lewis Hamilton. 2001 amorce son changement de carrière après un Championnat du Monde en demi-teinte dans la série super A. Discipline où il se classera finalement 16e au général.

Vainqueur du championnat d’Allemagne de Formule BMW en 2002. Nico Rosberg, franchi un cap cette même année. En effet il devient le plus jeune pilote à prendre le volant d’une Formule 1. Agé de seulement 17 ans, il prend les commandes d’une Williams-BMW en ce 3 décembre 2002 sur le circuit de Catalunya. Après cette série de test, un choix s’impose à l’évidence et l’étape suivante sera en 2003, où il participera à la première saison des F3 Euro Séries, une place de 8e au classement général. 2004 Nouvelle saison en F3, et une 4e place au championnat, cette même année Williams-BMW lui fait faire de nouveau tests, concluant qui lui vaudront d’intégrer l’équipe dès 2005 en tant que 3e pilote. Rosberg poursuit également sa formation dans le championnat GP2 au sein de l’équipe française ART. Dans ce nouveau championnat, Nico prend rapidement la mesure de ses adversaires pour finalement s’octroyer le titre de haute lutte face à un... Finlandais, Heikki Kovalainen.

Ainsi, il fait ses débuts en F1 lors de la saison 2006, au sein de l’équipe Williams-Cosworth... le duo qui avait donné le titre à son père en 1982. Pour sa première course à Sakhir, Nico impressionne puisqu’il finit septième et signe le record du tour ! Une semaine plus tard en Malaisie, il est troisième sur la grille, mais son moteur va vite le lâcher. C’est le début d’une série beaucoup moins rose d’abandons sur problèmes techniques en tout genre. De plus, Rosberg dévoile ses faiblesses en faisant quelques erreurs de débutant, tout en restant plutôt rapide. Deux exemples : au Nürburgring, il se qualifie 22ème, mais effectue une splendide remontée et accroche la 7ème place en course ! Par contre à Interlagos, dans le même premier tour, il sort son équipier Webber, casse son aileron avant et se fracasse dans le mur de pneus !

En 2007, Williams le conserve, cette fois-ci aux côtés d’Alexander Wurz. L’écurie change aussi de motoriste. Adieu Cosworth, bonjour Toyota... Rosberg se montre cette année-là plus mature, et inscrit cinq points en début de saison : deux à Melbourne et trois à Barcelone. Sans oublier les courses à Sepang et à Indianapolis où il tenait les points avant que son moteur ne casse. Il s’améliore encore lors de la deuxième partie de l’année et marque quatre fois consécutivement des points entre Budapest et Spa-Francorchamps. Sa dernière course à Interlagos est tout simplement splendide puisque, parti dixième, il finit quatrième après une rude lutte contre les deux pilotes BMW, Heidfeld et Kubica. Nico finit neuvième du championnat, un bien meilleur résultat que pour sa première année. En plus de ses bons résultats, il a totalement éclipsé son équipier Wurz, qui décide d’ailleurs de raccrocher son casque en fin d’année.

Après avoir été approché par McLaren-Mercedes pour remplacer Fernando Alonso, Rosberg décide finalement de rester chez Williams-Toyota en 2008. Il a pour équipier un autre fils d’ancien pilote, Kazuki Nakajima.

Cette saison est beaucoup plus difficile que la précédente. Après des débuts encourageants, la Williams ne se révèle pas du tout à la hauteur de sa devancière. Ainsi Nico commence sa saison en signant la troisième place à Melbourne, obtenant ainsi son premier podium, mais par la suite connaît un grand nombre de déconvenues. Très fiable mais peu rapide, sa monoplace le cloue au fond du peloton, ne lui laissant que de rares occasions de marquer des points. Pourtant à Singapour, il passe de peu à côté de la victoire. En effet, ayant ravitaillé avant l’entrée en piste d’une voiture de sécurité, il se retrouve en tête de la course, et y serait resté sans une pénalité imposée pour être rentré aux stands alors que cela était interdit. Il doit donc laisser la victoire à Alonso mais obtient tout de même la deuxième place, son meilleur résultat en carrière.

L’Allemand a donc réussi à obtenir en 2008 ses deux premiers podiums, mais ces résultats exceptionnels cachent une bien misérable saison.

Rosberg effectue en 2009 sa quatrième saison chez Williams, la dernière prévient-il si les performances de la nouvelle FW31 ne répondent pas à ses attentes. Mais le début du championnat est plutôt bon. Avantagée par son double diffuseur, la Williams est l’une des meilleures voitures lors des premières courses. En revanche, Rosberg n’a guère de chance en course et ne ramène que peu de points.

Ainsi en Malaisie, il mène le début de la course et aurait pu finir sur le podium sans l’arrivée de la pluie et l’interruption de l’épreuve. A partir du GP d’Espagne cependant, si la Williams n’est plus aussi véloce, le jeune Allemand devient paradoxalement un habitué des places d’honneur, au point d’être classé cinquième au général fin août. Il obtient notamment deux quatrièmes places, en Allemagne et en Hongrie, mais ne parvient pas à remonter sur le podium. Sa plus grande déception est le GP de Singapour : deuxième en course, il est pénalisé pour avoir mordu la ligne blanche en sortant des stands, et ne finit que onzième.

Malgré une fin de saison difficile et l’absence du podium, Nico Rosberg termine le championnat 2009 à la septième place avec 34,5 points, son meilleur résultat en carrière. De plus, il a complètement dominé Kazuki Nakajima, transparent toute l’année. Enfin, il faut souligner sa grande constance, puisqu’il ne connaît qu’un seul abandon, sur un problème de boîte de vitesses au GP du Brésil.

Mais cette fois, l’heure du départ de chez Williams a sonné. Courtisé par McLaren, il choisit finalement de rejoindre pour 2010 l’écurie championne du monde Brawn GP, bientôt rebaptisée Mercedes. Son coéquipier est le septuple champion du monde Michael Schumacher, tout juste sorti de sa retraite. Un sérieux défi semble donc l’attendre et peu d’observateurs lui donne des chances de s’imposer face à une légende telle que Schumacher.

La saison 2010 est en fait très vite pliée pour Mercedes. La W01 n’est clairement pas à la hauteur des Red Bull, Ferrari et McLaren et ne peut viser que les places d’honneur. En début de saison Rosberg parvient à se battre régulièrement pour le podium, et aurait peut-être même pu l’emporter en Chine sous la pluie, étant en tête avant une sortie de piste. Mais par la suite la Flèche d’argent rentre de plus en plus dans le rang. Ce qui n’empêche pas Nico de finir presque toutes les courses dans les points et d’obtenir trois podiums. Surtout il domine très largement un Schumacher visiblement pas du tout réadapté à la F1 moderne. Le jeune Allemand n’est ainsi devancé par son aîné qu’à trois reprises en course. Toutefois la fin du championnat voit un resserrement dans les écarts. Ainsi à Suzuka Schumacher va talonner Rosberg pendant toute la course, jusqu’à ce que ce dernier soit victime d’un accident sur rupture mécanique.

Mais au final, il n’y a pas match entre les deux hommes. Rosberg finit septième avec 142 points, contre 72 au Kaiser, neuvième.

Pour la saison 2011, Nico Rosberg espère un net regain des performances de Mercedes afin de pouvoir enfin jouer la victoire. Toutefois il doit déjà avaler une couleuvre puisque la nouvelle W02 est construite sur mesure pour Schumacher.

Le début de championnat est calamiteux puisque, après deux courses, Nico n’a pas inscrit un seul point, la faute à une machine insuffisamment préparée. Pour la troisième manche en Chine le Flèches d’argent sont en net regain de forme et le jeune Allemand mène un temps la course avant de rétrograder au cinquième rang. Malheureusement, il ne fera pas mieux cette saison-là et pas un seul podium ne récompensera ses efforts. En effet si les Mercedes parviennent assez rapidement à s’arracher du milieu de peloton, comme en 2010 elles ne pourront pas concurrencer les Red Bull et les McLaren, ou même les Ferrari.

De nouveau Rosberg accumule donc une belle série de places d’honneurs, avec toutefois moins de régularité que la saison précédente. Il continue à dominer Schumacher en qualifications mais en course le septuple champion du monde se montre plus redoutable. Il réalise quelques faits marquants : en Belgique, qualifié au cinquième rang, il prend un départ exceptionnel et pointe en tête à La Source. Malheureusement la Mercedes n’est pas capable de tenir un rythme élevé sur toute une course, et Nico ne finit que sixième derrière... Schumacher. Au Japon, qualifié vingt-troisième à cause d’une panne le samedi, il parvient à accrocher le point de la dixième place.

Pour la troisième année consécutive Nico Rosberg termine donc le championnat à la septième place, mais avec cette fois 89 points seulement contre 76 à Schumacher. Après cette saison médiocre, il a de quoi être mécontent de son équipe et des journalistes envisagent son départ chez Ferrari.

Tout au contraire il choisit de lier son sort à celui de Mercedes en signant un nouveau contrant courant jusqu’en 2013 au minimum. Ross Brawn et Norbert Haug l’ont convaincu de patienter : l’ascension de Mercedes sera plus longue que prévue. Pour 2012 l’objectif est d’obtenir régulièrement des podiums et peut-être de gagner une course.

Il commence la saison 2012 par deux mauvaises performances, se classant douzième en Australie et treizième en Malaisie. En Chine, il réalise la première pole position de sa carrière après cent onze tentatives, seuls Thierry Boutsen, Jarno Trulli, et Mark Webber ont attendu plus longtemps pour obtenir leur première pole positio. Le lendemain, il conserve la tête au premier virage, la garde jusqu’à l’arrivée, remporte ainsi sa première victoire et devient le cent-troisième pilote victorieux en Formule 1. Il devient également le septième pilote allemand à s’imposer.

Une semaine plus tard, à Bahreïn, il termine cinquième. Il se classe septième au Grand Prix d’Espagne à Barcelone puis deuxième à Monaco, dans les roues du vainqueur Mark Webber. La suite de la saison s’avère beaucoup plus difficile et il termine neuvième du championnat.

En 2013, il réalise plusieurs pole positions et gagne le Grand Prix de Monaco trente ans après son père Keke Rosberg. Cette saison ne sera pas celle du titre pour Nico, la F1 W04 souffrant toujours de sa gestion des pneus en course, mais une bien meilleure année pour jeter les bases de 2014.

Texte : www.statsf1.com et Nextgen-Auto.com

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