D’Ambrosio en F1 : Boullier attaque les dinosaures

Jérôme a sa place

Par Franck Drui

28 août 2012 - 15:46
D'Ambrosio en F1 : Boullier (…)

Jérôme D’Ambrosio a réitéré son envie de revenir en Formule 1, lui qui doit se contenter de regarder Raikkonen et Grosjean du bord de piste. Le 3ème pilote Lotus est même résigné ce week-end à ne pas rouler à Spa devant ses compatriotes, comme c’était pourtant prévu depuis le début de l’année.

Eric Boullier, patron de Lotus et manager du pilote belge chez Gravity, la solution au problème est évidente : les vieux doivent finir par céder leurs places !

"Jérôme a sa place sur la grille, mais les opportunités manquent et, tant que les dinosaures de la F1 ne quitteront pas le paddock, on ne pourra pas faire grand-chose," dit-il au quotidien Le Soir. "L’argent n’est plus nécessairement au centre des débats. Enfin, je vais peser mes mots : plus il y en aura, plus Jérôme sera attractif pour une écurie de milieu de tableau. Retourner dans une écurie de fond de grille n’aurait aucun sens. Pour le moment, il est 3e pilote chez nous et répond à notre attente."

"L’avoir chez nous à plus long terme comme pilote de réserve serait l’option confort de l’écurie. Il a le talent et est très bien intégré chez nous," admet-il. "Mais il faut qu’il roule. D’ailleurs, s’il reste 3e pilote chez nous l’an prochain, ce sera avec un programme annexe, c’est certain. Sinon, soit il aura l’occasion de rouler pour une autre écurie, soit on devra envisager de réorienter sa carrière…"

Benjamin Mignot, qui épaule Eric Boullier dans la gestion de la carrière de D’Ambrosio, confie également au journal Le soir que "effectuer une deuxième saison dans le même contexte serait un échec."

"Jérôme n’était déjà pas réputé l’an dernier pour être un pilote à valise, et cela n’a pas changé, confirme le représentant de la filière Gravity. Je mentirais en vous disant que les sponsors se précipitent chez nous, mais le travail de fond(s) entrepris l’an dernier se poursuit. De manière différente. L’an dernier, nous nous sommes efforcés de tordre le cou aux clichés faisant de la F1 un monde inaccessible, tout en tentant de faire jouer la fibre belge. Aujourd’hui, on s’efforce avant tout de permettre à nos contacts de la profiter de la F1 au travers de Jérôme. Je suis incapable de vous donner un chiffre précis de l’argent qu’on aura si demain la porte d’une écurie s’ouvre. Mais aujourd’hui, le débat est moins financier. La preuve : deux écuries ont sollicité des entretiens ce week-end à Spa. Or elles savent bien que Jérôme n’est pas plus nanti que l’an dernier. Son image reste donc bonne. D’ailleurs, si son nom a été un moment évoqué pour remplacer Massa chez Ferrari, cela n’a pas été inventé de toutes pièces !"

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