Pirelli ou Hankook ? Les dirigeants d’écurie ne prennent pas parti

Mais ils saluent le bon travail des Milanais

Par Alexandre C.

29 septembre 2018 - 13:32
Pirelli ou Hankook ? Les dirigeants (…)

Pour la première fois depuis 2007, deux manufacturiers pneumatiques ont répondu à un appel d’offres de la FIA : pour la période 2020-2023, Pirelli aura à affronter Hankook.

Les pneus Pirelli ont été parfois critiqués depuis 2011… Les dirigeants d’écurie souhaitent-ils alors un départ du manufacturier milanais ?

« Nous sommes intéressés par la question, bien sûr » répond Otmar Szafnauer, le dirigeant de Force India. « Pirelli a fait un travail incroyable pour nous et la F1, et nous les félicitons. Oui, nous serons heureux de travailler avec le vainqueur de l’appel d’offres, quel qu’il soit. »

« Pirelli a été pour nous un partenaire stable sur le long terme » confirme Toto Wolff. « Ils ont dû effectuer une tâche impossible, et ils y sont parvenus. Le résultat n’est cependant pas aussi bon qu’il le devrait sur la piste, donc Mario Isola est resté ferme, alors que les équipes se plaignaient. Pirelli, c’est une marque formidable et un pilier du sport, et cela doit être pris en compte. Les équipes n’ont bien sûr pas le droit de regard sur ce point. C’est une décision commerciale et politique qui sera prise par la FOM. Ils doivent étudier les chiffres, regarder la valeur de la marque, l’impact qu’un nouveau fournisseur pourrait avoir. Nous avons vraiment bien travaillé avec Pirelli ces dernières années. »

Cyril Abiteboul remarque lui que Pirelli a répondu à chacune des demandes des équipes, avec succès, mais « il semble que nous ayons été à chaque fois moins satisfaits qu’avant. »

« Nous nous plaignons tous du nombre d’arrêts aux stands, de la stratégie optimale en course qui est trop évidente, du fait que nous devons conduire parfois très lentement pour gérer les pneus. C’est vrai que cela ne sert à rien de trop investir dans de nouveaux moteurs si nous sommes toujours limités par un autre facteur. Donc c’est vraiment important de donner un peu de temps au prochain manufacturier, que ce soit Pirelli ou un autre, pour développer le bon produit. »

Mario Isola, le directeur de Pirelli pour la F1, est-il inquiété par la concurrence de Hankook et les critiques que l’on formule aujourd’hui à l’encontre de sa firme ?

« Nous avons juste fini la première phase, la phase technique. Nous sommes techniquement éligibles, comme la FIA nous l’a confirmé, pour fournir les pneus et ce n’est pas une surprise, honnêtement. Et maintenant, il y a la discussion commerciale avec la F1. Il n’y a pas de deadline. »

« Nous avons toujours essayé de fournir le produit demandé. Parfois ce ne fut pas facile… en particulier aujourd’hui. Cyril parle du problème des arrêts aux stands et c’est ce qui arrive aujourd’hui. Mais nous savons que si vous ajoutez un arrêt aux stands en plus, sur une stratégie, vous perdez au moins 20 secondes. Contrairement aux saisons 2011 ou 2012, les équipes doivent aujourd’hui aussi économiser leur package, leur moteur, pas seulement les pneus. Il faut donc qu’elles décident d’une stratégie avec le moins d’arrêts possibles et c’était par exemple évident à Singapour. Ils auraient pu aller bien plus vite en hypertendres, mais tout le monde avait décidé d’économiser les pneus pour ne faire qu’un seul arrêt. »

« Comment résoudre ce problème ? Il faut analyser les données de la première moitié du championnat pour comprendre la bonne direction à adopter en termes de règlement. Et ensuite, nous verrons. »

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