Pourquoi les pitstops de Red Bull F1 sont-ils les plus rapides ?

Wheatley explique les coulisses des succès

Par Alexandre C.

23 janvier 2022 - 14:08
Pourquoi les pitstops de Red Bull F1 (…)

En F1, il y a beaucoup de temps à gagner lorsque les voitures sont à l’arrêt... Depuis quatre saisons consécutives, c’est Red Bull qui remporte le « DHL Fastest Pit Stop Award ».

En 2021, Milton Keynes a même battu le record de l’arrêt le plus rapide en F1 : 1,88 seconde sur le Hungaroring. Au-delà, c’est surtout la constance qui frappe : Red Bull a signé l’arrêt le plus rapide sur plus de la moitié des Grands Prix (13 sur 22) la saison passée !

Mais comment font-ils donc ? Jonathan Wheatley, le directeur sportif, l’homme que l’on entend murmurer à l’oreille de Michael Masi, le directeur de course de la FIA, s’est confié sur les arrêts aux stands de Red Bull.

Son rôle est crucial puisqu’il consiste à sélectionner les membres de l’équipe qui changeront les pneus de Max Verstappen et de Sergio Pérez, en plus de les coordonner.

Pour lui, il n’y a pas de baguette magique : la recette du succès chez Red Bull, c’est la recherche de la performance et surtout de la constance, au terme d’un dur labeur, et d’un entrainement régulier notamment à Milton Keynes.

Ancien responsable des arrêts aux stands chez Benetton, et chez Red Bull depuis 2006, Wheatley sait bien quels mécanos retenir, ou non, pour les arrêts aux stands. Mais quels sont ses critères alors ?

« Ce que nous recherchons, c’est la constance. Je pense qu’un arrêt record arrive juste le bon jour. Si la vingtaine de personnes impliquées dans l’arrêt au stand passent toutes une journée parfaite, alors cela arrive. »

« L’équipe a connu quatre années extraordinaires, remportant le DHL Trophy quatre années de suite. Cette constance, ce désir d’être le plus rapide, d’être le meilleur dans ce que nous faisons, et aussi d’être le plus sûr dans ce que nous faisons, c’est dans l’équipe : c’est dans nos tripes, c’est dans notre ADN. »

2022, des arrêts aux stands plus lents ?

En 2022 cependant, avec le nouveau règlement, la tâche sera plus difficile pour Red Bull – comme pour tout le monde, selon Wheatley.

Car le nouveau règlement F1 compliquera la tâche des mécanos, principalement en raison du passage aux Pirelli 18 pouces, plus lourds et massifs. Le record du Hungaroring restera-t-il pour de longues années encore ?

« Nous entrons dans une nouvelle phase de la F1 avec de grosses et lourdes roues. Franchement, à l’heure où je suis assis ici aujourd’hui, nous n’avons même pas essayé un seul arrêt au stand avec ce type de roues. Donc, les arrêts au stand vont prendre une dynamique entièrement différente. Ce sera un élément clé pour obtenir de la régularité et c’est ce sur quoi nous allons travailler tout l’hiver. »

« Fondamentalement, vous devez commencer avec quelqu’un qui a une grande stabilité de base. C’est de la performance humaine, un arrêt au stand. On peut souvent dire que cela dépend de tel ou tel équipement, mais en fin de compte, c’est un effort humain. »

L’entraînement à Milton Keynes aux stands va alors redoubler cet hiver…

« Donc, nous travaillons très dur avec les gars en termes d’état d’esprit, et aussi avec leur stabilité au niveau de la colonne vertébrale. Nous ne voulons pas de blessures : nous voulons que les mêmes personnes soient présentes à la dernière course qu’à la première. »

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